Les Algériens sont ouverts aux échanges culturels avec d'autres pays, notamment ceux de la rive nord de la méditerranée. Cependant, les contraintes de mobilité restent un frein à ces échanges. En effet, une enquête sur les tendances interculturelles dans la région euro-méditerranéenne, réalisée par la fondation Anna Lindh, a révélé que 75 % des Algériens considèrent que les difficultés d'obtention de visas demeurent une entrave aux interactions culturelles.
Cette enquête, articulée sur tous les aspects liés à la diversité culturelle et sociale, révèle également que 68 % des personnes sondées affirment que la non-maîtrise des langues étrangères est aussi une entrave aux interactions culturelles. Ce sondage, dont l'objectif est de recenser les similitudes et les différences entre les habitants de la région euro-méditerranéenne en termes d'opinion, de culture ou encore d'éducation, a été mené auprès de 13'000 personnes dans 13 pays, huit européens, et cinq du reste du monde. Il indique que plus de la moitié des Algériens sondés évaluent les programmes d'échanges (voyages organisés, séminaires, formations... ) sous l'optique de la parfaite efficacité contre des discours de haine. Tandis que 37 % de ces personnes ne sont pas convaincus de l'efficience de ces programmes d'échange.
Par ailleurs, en ce qui concerne la religion, ils sont 49 % à ne pas la considérer comme un obstacle à l'interaction culturelle. Ils sont également 86 % à penser que la femme doit jouer un rôle plus important dans la garde des enfants et de la maison. Tandis que 70 % pensent qu'une carrière dans le secteur de l'éducation dans les arts ou encore la culture serait appropriée pour les femmes. Le sondage révèle donc le conservatisme de la société algérienne.
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Il indique qu'ils sont seulement 25 % à considérer que les femmes devraient jouer un rôle plus important dans le gouvernement et la politique. Les traditions sont toujours présentes dans les rôles attribués aux femmes en Algérie. Elles influencent considérablement la perception du rôle de la femme. Il faut souligner que la fondation Anna Lindh (FAL) est présidée par la princesse Rym Al Ali (fille du diplomate algérien Lakhdar Brahimi, mariée, depuis 2004, à un prince jordanien).