La situation économique en Algérie, malgré son amélioration en raison des hausses des prix du pétrole, reste fragile. C'est ce qu'a affirmé la Banque mondiale dans son dernier rapport intitulé « Redresser l'économie algérienne après la pandémie ». Ainsi, l'institution financière reste sceptique quant au redressement de l'économie algérienne.
« L’Algérie profite d’un répit temporaire alors que les prix des hydrocarbures atteignent de nouveaux sommets et que la pression de la pandémie de Covid-19 se relâche. L’envolée des recettes d’exportation d’hydrocarbures contribue à réduire nettement les besoins de financement extérieur, et permet de stabiliser à court terme les besoins croissants de financement domestique », affirme la Banque mondiale dans son rapport.
Cependant, l'institution financière avertit que « dans le même temps, la reprise dans le segment hors hydrocarbures de l’économie s’est essoufflée, demeurant largement incomplète, tandis que les risques inflationnistes se concrétisent ».
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Le rapport explique qu'« après une forte reprise au deuxième semestre 2020, portée par le rebond de l’investissement et de l’activité dans le secteur de la construction, le PIB s’est contracté aux premier et deuxième trimestre 2021, suivant l’essoufflement de l’activité dans les secteurs de la construction et des services. Au premier semestre 2021, le PIB et le PIB hors-hydrocarbures demeuraient ainsi 3,1 % et 3,9 % inférieurs à leur niveau antérieur à la pandémie, respectivement ».
L'Algérie doit s'attendre à une détérioration des soldes budgétaires et extérieurs
La banque mondiale a indiqué dans son rapport qu'« en l’absence d’une mise en œuvre rapide de l’agenda de réforme, la reprise sera fragile et les soldes budgétaire et extérieur se détérioreront à moyen terme. Nous prévoyons que la croissance du PIB réel atteindra 4,1 % en 2021, puis diminuera progressivement à moyen terme, compte tenu de la nature progressive de la mise en œuvre de l’agenda de réformes structurelles annoncé pour relancer l’investissement et la croissance dans les segments hors hydrocarbures de l’économie ».
Pour redresser les finances du pays, la banque mondiale affirme que « la santé et l’éducation sont devenues des dimensions de plus en plus importantes de la privation, mettant en évidence les priorités politiques en vue du développement humain du pays ».
Il faut dire que ce rapport parvient au moment où la Banque d’Algérie a publié les chiffres concernant la situation du pays. Des chiffres qui révèlent entre autres l'explosion de l'inflation et le recul du pouvoir d'achat des Algériens. Le rapport de la Banque mondiale met également en exergue des choix que doit faire le gouvernement pour redresser la barre ; des choix très coûteux sur un plan social déjà très affaibli.
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