Les influenceurs marocains traqués par le fisc

Une influenceuse

De nos jours, les influenceurs, ces créateurs de contenus sur les réseaux sociaux, sont devenus de véritables machines à sous. Un état de fait qui ne semble pas échapper à de nombreux États qui ont recouru à la promulgation de textes de loi afin d’encadrer cette activité, notamment en matière de fiscalité.  

Avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le monde a connu un véritable bouleversement en matière de communication. De plus en plus de personnes, notamment les jeunes, sont devenues des stars des médias grâce à leur statut d’influenceurs à travers les réseaux sociaux. Des Youtubeurs et Instagameurs sont de nos jours plus célèbres que des acteurs de cinéma, des artistes et des sportifs dans certains pays.

Ces influenceurs sont souvent sollicités par des marques et des sociétés dans le but de faire la promotion de leurs produits auprès des consommateurs. Une activité qui rapporte beaucoup d’argent à ces créateurs de contenu et qui est souvent loin de toute réglementation, ce qui n’a pas échappé aux pouvoirs publics, qui veulent mettre fin à cette « illégalité ».

L’activité d’influenceur devient une véritable source de richesse

En effet, de nombreux pays ont fixé des règles pour l’exercice de l’activité d’influenceur. En plus des règles en rapport avec l’éthique et la liberté, de nombreux États, notamment en Europe, ont également mis en place des lois concernant le placement de produits et leur promotion sur les réseaux sociaux, notamment par le biais des influenceurs. Ces derniers sont ainsi identifiés comme des professionnels exerçant une activité lucrative à l’instar des autres professions.

Dans les pays du Maghreb, l’activité des influenceurs commence à prendre de l’ampleur au vu de leur nombre important sur les réseaux sociaux. Certains n’hésitent d’ailleurs pas dévoiler publiquement la somme d’argent qu’ils gagent grâce à leur statut d’influenceur. Un état de fait qui ne semble pas échapper aux pouvoirs publics de certains pays, qui veulent désormais « faire payer » à ces influenceurs leur part d’impôts à l’État à l’instar des autres activités.

Le Maroc va soumettre les influenceurs aux impôts

C’est le cas au Maroc, ou le gouvernement a décidé de se mettre désormais à la trousse des influenceurs du pays. Selon plusieurs médias marocains, le fisc souhaite désormais avoir accès à tous les revenus des influenceurs exerçant au Maroc, y compris les virements internationaux et les éventuels paiements en espèces.

Selon l’agence officielle marocaine MAP, la Direction générale des impôts (DGI) a mis en place, au début de cette année, une équipe de contrôleurs fiscaux pour enquêter sur les revenus probables des influenceurs, en examinant le nombre de followers et d’abonnés sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et YouTube.

Les influenceurs marocains soupçonnés de dissimuler leurs revenus

Ainsi, les influenceurs bien connus au Maroc doivent désormais indiquer au fisc le nombre de transactions réalisées avec des clients, dans certains cas les revenus s’élèvent à environ 100 000 dirhams par mois. De nombreux vlogueurs, blogueurs et autres influenceurs marocains ont ouvert des comptes dans des paradis fiscaux à l’étranger pour cacher leurs revenus réels, indique la même source.

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