Algérie-France : Plusieurs dossiers au menu des discussions à Alger

Drapeaux Algérie - France

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France ont connu un grand coup de froid à la fin du mois de septembre dernier suite aux propos tenus par le chef de l’État français à l’égard de l’Algérie. Des propos, sur la nature du régime algérien et la question de la mémoire, qui ont soulevé le courroux d’Alger.

Jamais les relations algéro-françaises n’ont connu une telle escalade, comme cela a été le cas à la fin de l’été dernier. Les propos du président français Emmanuel Macron, critiquant le 30 septembre ce qu’il qualifie de « système politico-militaire » de l’Algérie et l’accusant d’entretenir une « rente mémorielle », ont créé un tollé auprès des autorités à Alger. Ces derniers ont réagi d’une manière brusque en rappelant leur ambassadeur en France et en fermant l’espace aérien aux avions militaires français.

Cette crise, qui a terni les relations entre les deux pays, a fini par se dissiper quelques mois plus tard, suite notamment, à la succession de gestes de bonne volonté affichés par les autorités françaises à l’égard de l’Algérie.  En effet, voulant à tout prix mettre fin à cette « crispation », le gouvernement français a multiplié des signes de rapprochement avec l’Algérie.

Les relations algéro-françaises sur la voie de la normalisation

Du communiqué de l’Élysée publié le 9 novembre et dans lequel Emmanuel Macron « regrette les polémiques et les malentendus » avec l'Algérie et « a le plus grand respect pour la nation algérienne » et « son histoire », en passant par la visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à Alger, le 24 décembre 2021, le gouvernement français n’a pas cessé de multiplier des signes en vue d’un retour à la normale avec Alger.

Des signes qui ont fini par « convaincre » les autorités algériennes avec notamment cette décision prise le 5 janvier 2022 par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, de la reprise des fonctions de l’ambassadeur d’Algérie en France et cela après trois mois d’absence. Un retour qui vient marquer « une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays », selon les termes d’un communiqué de l'ambassade d'Algérie en France.

Début de la 7e session des consultations politiques algéro-françaises

Le 29 janvier, la Présidence algérienne a annoncé que le chef de l'État s'est entretenu au téléphone avec son homologue français, précisant que l'entretien téléphonique a, notamment, porté sur les relations bilatérales et le prochain sommet Afrique-Union européenne prévu à Bruxelles. De son côté, la Présidence française a indiqué dans un communiqué que les deux chefs d’État se sont entretenus notamment sur la question de « l'apaisement des mémoires de la colonisation et de la guerre d'Algérie ».

C’est dans ce sillage que les travaux de la 7e session des consultations politiques algéro-françaises ont débuté dimanche 30 janvier à Alger, au niveau des Secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères des deux pays. C’est ce que rapporte une dépêche de l’APS, qui précise que cette session, qui prendra fin ce lundi 31 janvier, se tient sous la co-présidence du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Chakib Rachid Kaid, et du Secrétaire général du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, M. François Delattre.

Les sujets qui fâchent au menu des discussions de la 7e session des consultations politiques algéro-françaises ?

Les deux parties examineront l'évolution générale de la coopération bilatérale et aborderont les questions régionales et internationales d'intérêt commun, selon la même source. Dans un message publié ce lundi 31 janvier sur Twitter, l’ambassade de France en Algérie a indiqué que « des discussions riches et constructives ont permis de poser un nouveau jalon dans la dynamique d'approfondissement des relations bilatérales entre nos deux pays voisins ».

La tenue de cette 7e session des consultations politiques algéro- françaises, sera certainement une occasion pour évoquer de nombreux sujets qui fâchent à l’instar de la question des visas et de celui de la mémoire. Deux questions qui ont souvent envenimé les relations entre les deux pays, surtout que le gouvernement français a souvent utilisé la question des visas pour pousser son homologue algérien à accepter le retour de milliers de migrants algériens, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

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