Une Franco-Algérienne, présidente d'une association en France, est la cible d'appels anonymes et d'attaques sur les réseaux sociaux après un vif échange avec le candidat à la présidentielle française Éric Zemmour. Zina Terki, présidente de l'association « 93 au cœur de la République » de Seine-Saint-Denis, ne regrette pas cet échange, mais ne veut plus se mettre en avant car elle a peur d'une recrudescence d'attaques contre elle.
En effet, lors de l'émission La France dans les yeux, diffusée dans la soirée du mercredi 9 février sur BFM TV, Zina Terki, une Franco-Algérienne née d'un père algérien et d'une mère bretonne, a eu un vif échange avec le candidat de l'extrême-droite, notamment sur l'islam et le fait de donner des prénoms arabo-musulmans en France.
Éric Zemmour avait notamment dit qu'il veut protéger la France contre l'islam et qu'il est hostile à une société multiculturelle, synonyme, selon lui, de guerre de civilisations.
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Zina Terki dénonce un harcèlement sur les réseaux sociaux
Le lendemain, Zina Terki a été invitée dans l'émission Les Grandes Gueules de RMC pour revenir sur cet échange. Elle fera alors savoir que l'échange avec Éric Zemmour n'a pas été sans conséquences, puisqu'elle a été la cible des partisans du candidat à la présidentielle du 10 avril. Pourtant, elle est connue sur la scène associative et les différentes activités de l'association qu'elle préside clairement sa vision des choses.
« Je reçois des appels anonymes, en masqué, disant que je suis une islamo-gauchiste, que je suis contre Israël et pour la Palestine… Des choses complètement stupides. Je suis présidente depuis deux ans maintenant d’une association qui s’appelle "Le 93 au cœur de la République". Et ça veut bien dire ce que ça veut dire. On est très fier de faire partie de cette République dont les valeurs sont Liberté, Égalité, Fraternité. On milite dans cette association contre toutes les discriminations, qu’elles soient culturelles ou d’origines. On a fait des débats sur la discrimination dans les écoles, sur l’inégalité culturelle et sociale. Et là, ils sont en train de se déchaîner sur les réseaux sociaux », a fait savoir Zina Terki sur RMC.
En fait, la président de l'association « 93 au cœur de la République » dit ne pas regretter son échange avec Éric Zemmour, malgré les attaques qu'elle subit depuis la diffusion de l'émission mercredi soir. Mais elle précise qu'elle va arrêter de débattre parce qu'elle a peur d'un déchaînement de ce qu'elle appelle la « fachosphère ».
« J’avais un peu peur, j’ai hésité à y aller. On m’a prévenu que j’allais être sollicitée, je le suis. Mais je vais arrêter parce que je ne veux pas me mettre en avant et j’ai peur que la fachosphère se déchaîne contre moi », a affirmé Zina Terki dans la même émission.
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