Un avion militaire français aurait été autorisé à survoler l'espace aérien de l'Algérie. Une action qui, selon plusieurs médias français, met fin à la période d'interdiction de survol décidée en octobre 2021.
Dans la matinée de ce jeudi 17 février 2022, le chef d'état-major des armées françaises, le Général Burkhard, a annoncé sur Twitter avoir eu un entretien téléphonique avec son homologue algérien, le général Chanegriha. Le chef des armées françaises a affirmé avoir échangé « sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, en particulier sur la menace terroriste » et sur leur « volonté commune de renforcer la coopération entre » l'armée algérienne et l'armée française.
Entretien avec mon homologue 🇩🇿 le général Chanegriha. Échanges sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, en particulier sur la menace terroriste. Volonté commune de renforcer la coopération entre nos deux armées. pic.twitter.com/3hiLpWrv7q
— Chef d'état-major des armées (@CEMA_FR) February 17, 2022
Un Airbus A330 MRTT de l'armée française survole l'Algérie
En même temps, plusieurs médias français, dont Jeune Afrique et France 24, qui citent l'état-major français, ont annoncé qu'un Airbus A330 MRTT– appartenant à l'armée française – a reçu l'autorisation de traverser l'espace aérien algérien. Ce survol serait un premier depuis le 3 octobre 2021, moment où l'Algérie officielle a décidé de fermer son espace aérien aux avions militaires français, en représailles aux déclarations du président français Emmanuel Macron sur le régime algérien.
« La demande est passée par l'ambassade de France, comme à chaque fois qu'un avion militaire survole un territoire étranger », explique l'AFP, citant sa source, sans préciser ce que transportait l'Airbus français. « Les autorités algériennes nous avaient prévenus que c'était possible », a ajouté l'état-major.
La France quitte le Mali
L'événement marque certes une période de réchauffement des relations entre la France et l'Algérie. Mais ce survol de l'espace aérien algérien par un transporteur français se fait dans une conjoncture spéciale. En effet, les forces militaires françaises – avec les partenaires européens de la France – quittent le Mali après 9 ans d'opérations de lutte antiterroriste dans la région.
Rappelons aussi que le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avait émis le souhait d'Alger à trouver des solutions africaines aux problèmes de l'Afrique. Le départ de la France du Mali peut donc être vu comme positif par une majore partie des acteurs de la région.
