« Marseille ressemble de plus en plus à la Libye ou à Alger », déclare le président du RN

Jordan Bardella, RN

La guerre des civilisations ! À quelques semaines de l'élection présidentielle française, tous les prétextes sont bons pour l’extrême droite afin de se mettre en avant. C'est le cas concernant l’accueil des réfugiés ukrainiens. Les candidats de l'extrême droite sont unanimes pour préconiser l’accueil des ces réfugiés alors qu'ils ont refusé le même traitement à d'autres qui ont subit la guerre. Ces politiciens profitent aussi de cette occasion pour s'attaquer à l’Algérie et aux autres pays d'Afrique du Nord. « C'est vrai que Marseille ressemble de plus en plus à la Libye ou à Alger », a déclaré le président du Rassemblement national Jordan Bardella le jeudi 3 mars lors de son passage dans l'émission Les Grandes Gueules sur RMC.

Ainsi, le porte-parole du parti de Marine Le Pen reste fidèle à la ligne de la candidate, qui fait la promotion de la préférence européenne par avoir fait celle de la préférence nationale. Jordan Bardella a estimé qu'il se sentait plus proche des réfugiés ukrainiens que d'autres réfugiés. Il confirme ainsi la position du Rassemblement national qui a plaidé pour l'entrée sur le territoire des Ukrainiens fuyant la guerre après avoir refusé celle des Afghans échappant au retour des Talibans l'été dernier.

La préférence européenne du Rassemblement national

Jordan Bardella en remet une couche en invoquant un sujet qui a de tout temps fait polémique en France. Il a parlé de conflit de civilisation en déclarant que les réfugiés ukrainiens « sont plus proches de chez nous. Je me sens "civilisationnellement" parlant plus proche des Ukrainiens que je ne l'étais des Syriens, qui sont des peuples beaucoup plus loin dont l'accueil peut se faire par d'autres pays musulmans ».

Pour justifier son choix et la différence de traitement entre les réfugiés de guerre, notamment les Libyens cités par un journaliste, le responsable du Rassemblement national a ajouté : « c'est vrai que Marseille ressemble de plus en plus à la Libye ou à Alger, mais ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est que si la solidarité européenne a un sens, je pense que c'est là qu'elle doit s'exprimer. Dans le strict respect du droit d'asile, qui a été dévoyé pour accueillir tout et n'importe qui, des familles qui temporairement, dans le temps du conflit, sont sous les bombes aujourd'hui et dont les maris sont partis combattre, on peut les accueillir ».

Il faut rappeler que la candidate du rassemblement national a promis, dans le cas où elle est élue présidente de la France en 2022, de mener une grande révision constitutionnelle par référendum pour faire entrer le principe de « préférence nationale » dans la Constitution française.

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