La guerre en Ukraine continue de dynamiser les marchés pétroliers. Les prix du pétrole ont connu une hausse significative et c'est  dans ce contexte que la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach a décidé, ce mardi 22 mars, d'augmenter le prix officiel de vente de son pétrole a partir du mois d'avril de 5 dollars au dessus du prix du baril de Brent.

Ainsi, le prix de vente officiel du pétrole algérien Sahara Blend coûte désormais 5 dollars au-dessus du prix du baril de Brent, alors qu'il était à 3,5 dollars au-dussus du baril de Brent. Cette information a été rapporté par l'agence Reuters, qui a également indiqué que le prix du pétrole algérien Sahara Blend a atteint, ce mardi 22 mars 2022, 118,5 dollars sur les marché pétrolier ; soit une hausse de 6,87 % par rapport à la journée précédente.

Il faut dire que le conflit en Ukraine est une véritable aubaine pour l'économie algérienne quasi-dépendante des hydrocarbures. Au fur et à mesure que ce conflit s'enlise, les prix des hydrocarbures s'envolent. Les cours du brut ont atteint des sommets, franchissant la barre des 110 dollars sur les marchés mondiaux. Ce conflit est parti pour durer, d'autant que les négociations entre l'Ukraine et la Russie peinent à donner des résultats.

Revenus pétroliers insuffisants

Cette situation a impacté l'économie mondiale en faveur de l’Algérie – qui exporte le pétrole et le Gaz. Cependant, cette hausse spectaculaire des prix du pétrole, bien que porteuse de surplus financiers plus qu’appréciables pour l’Algérie, reste encore loin d’atteindre le niveau idéal pour induire un retour à l’équilibre du budget de l’État.

Les plus-values attendues de la récente amélioration de la conjoncture pétrolière ne peuvent représenter, jusqu’ici, que de simples différentiels de recettes entre ce qui était initialement projeté à fin 2021 et les revenus à escompter d’un baril désormais deux fois plus cher que ce que prévoit la Loi de finances 2022.

C'est ce qu'affirment les experts économiques, qui expliquent que vu sous l’angle du déficit budgétaire autorisé pour l’exercice en cours – un niveau important de plus de 18 % du PIB –, les surplus de revenus à prévoir risquent de ne pas suffire pour combler l’écart entre les recettes et les dépenses réelles de l’État.