Une école musulmane, accusée de repli communautaire, a été fermée à Marseille sur une décision de la préfecture émise le 9 mars dernier. Les quelque deux cents élèves de confession musulmane qui fréquentent cette école primaire sont désormais appelés à être rescolarisés dans un autre établissement.
La question des écoles musulmanes en France revient à nouveau au-devant de la scène. À quelques semaines de la présidentielle d’avril prochain, le débat sur le statut et surtout le rôle des établissements d’enseignement musulman en France n’est toujours pas tranché. C’est en effet ce qui se confirme avec l’affaire de cette école musulmane à Marseille.
Dans un arrêté signé le 9 mars dernier, le préfet de Provence-Alpes-Côte d’Azur a pris la décision de fermer l’école musulmane située dans le boulevard des Mûriers à la Cabucelle, dans le 15e arrondissement de Marseille. L’IDEAL (Institut développant un enseignement adapté et libre), qui est le nom de cette école musulmane n’a désormais plus le droit d’ouvrir ses portes. Les 195 élèves qui y sont inscrits ont 15 jours pour trouver une autre école pour poursuivre leur scolarité.
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« Les garçons et les filles n’avaient pas le droit de jouer ensemble à la récréation »
Selon l’arrêté de la préfecture de Provence-Alpes-Côte d'Azur, « plusieurs manquements avaient été constatés » au sein de cette école musulmane « hors contrat », lors des différents « contrôles effectués par les services de l'Éducation nationale. En cause, le « contenu pédagogique n'était pas garanti à cause d'enseignants sans diplôme », rapporte le 25 mars BFM TV, en citant la préfecture.
Les inspections reprochent aussi à cette école musulmane des manquements « relatifs au contrôle de l'obligation scolaire et de l'assiduité des élèves », avec notamment des « listes d'élèves qui ne correspondaient pas à la réalité en classe ». L’école musulmane de Marseille est accusée également de recourir à un « organisme d’enseignement à distance non déclaré », selon la Préfecture.
Cette école musulmane de Marseille, dont les réponses aux mises en demeure n’ont pas rassuré la préfecture de Provence-Alpes-Côte d’Azur, est surtout accusée de favoriser le « repli communautaire », selon le reportage diffusé par BFM TV. Il s’agit notamment de l’interdiction de la mixité en dehors des cours. « Les garçons et les filles n’avaient pas le droit de jouer ensemble à la récréation », indique la même source.