Décès des petites-filles de Mouloud Feraoun en Suisse : Ce que révèle l'enquête

Scène de crime

Les premiers résultats de l'enquête sur le drame qui a décimé toute une famille, jeudi dernier dans la ville de Montreux en Suisse, sont tombés ce mardi 29 mars. Le mystère n'est cependant pas entièrement élucidé pour autant. Des zones d'ombre persistent toujours dans cette affaire, qui risque de faire encore parler d'elle dans les jours à venir. 

Jeudi 24 mars dernier, la paisible ville de Montreux en Suisse s'est réveillée sur une terrible tragédie. Cinq membres d'une même famille ont été retrouvés au bas de l'immeuble où ils résidaient après avoir fait une chute du cinquième étage. Quatre d'entre eux ont trouvé la mort sur le coup.

Il s'agit du père âgé de 40 ans, sa femme 41 ans, la sœur jumelle de cette dernière et la fillette du couple qui était âgée de 8 ans. La cinquième victime, un garçon de 15 ans, s'en est sorti avec de graves blessures. Il est actuellement dans un coma profond.

Les David-Feraoun : Une famille sans histoires connait une fin tragique

Il s'est avéré que les deux jeunes femmes décédées sont des petites-filles de l'illustre écrivain algérien Mouloud Feraoun. L'une d'elles, Nasrine, s'est mariée avec un Français dénommé Éric David et sa sœur Narjisse vivait avec eux après s'être séparée avec son époux.

Cette famille sans histoire jusqu’ici, s'est installée dernièrement en Suisse. Elle a élu domicile dans un appartement au niveau de l’Avenue du Casino 35, à Montreux en Suisse. La petite famille était d'ailleurs peu connue dans le quartier, ont affirmé des riverains à des médias suisses qui ont rapporté le drame. Elle était, en effet, recluse, renfermée et peu communicative avec l'entourage.

Que s'est-il donc passé jeudi dernier ayant entrainé cette tragédie familiale ? En fait peu avant 7 h du matin deux gendarmes se sont présentés devant la porte du logement de la famille. Les autorités locales, qui se sont inquiétées du sort de la scolarité du garçon, ont dressé « un mandat d'emmener » pour son père afin qu'il explique la situation de son fils.

Devant la porte de l'appartement, les deux gendarmes ont expliqué l'objet de leur visite au père de famille, qui n'a pas ouvert la porte. Ils n'avaient cependant droit à aucune réponse. Ils n'ont pas pu entrer dans le logement.

Drame en Suisse : Les conclusions de l'enquête

Ces derniers ont préféré se jeter dans le vide, ont indiqué ce jour-là plusieurs témoins, qui parlaient alors d'un suicide collectif. Une thèse qui reste la plus plausible, selon l'enquête menée par les services de sécurité. Les résultats des investigations tombés mardi 29 mars laissent « supposer que toutes les victimes ont sauté du balcon les unes après les autres », a indiqué la police du canton de Vaud dans un communiqué.

« Avant ou pendant les faits, aucun témoin, y compris les deux gendarmes présents sur place dès 6 h 15 et les passants se trouvant au bas de l'immeuble, n'a entendu le moindre bruit ou cri en provenance de l'appartement ou du balcon », souligne la même source.

Des sources proches de l'enquête ont révélé, selon toujours des organes de presse suisse, que dans l'appartement de la famille, il a été découvert de nombreux colis contenant notamment des médicaments et de la nourriture. Ce qui fait dire à certains que les victimes de cet incident ont fait objet "d'une dérive complotiste survivaliste". Cette piste a été prise au sérieux du fait surtout que le père surtout ne sortait que rarement.

Famille défenestrée en Suisse : Des zones d'ombre persistent

Cela étant dit, le mystère entoure encore cette affaire et des questions ne trouvent toujours pas de réponses. Pourquoi les deux gendarmes se sont-ils présentés devant le domicile de cette famille aussi tôt ? Pourquoi la famille a-t-elle opté pour cette option au lieu d'ouvrir la porte et discuter avec eux ? Avait-elle quelque chose à se reprocher ? Avait-elle peur de quelconques représailles ?

Pour plus d'un le fils de cette famille pourrait expliquer ces zones d'ombres. Mais il faudrait qu'il s'en sorte déjà, car, selon la presse suisse, sa situation reste toujours inquiétante.

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