L'ambassadeur de l'Algérie en Tunisie s'est exprimé le vendredi 22 avril sur le cas des 39 harraga algériens portés disparus depuis 2008. Dans des déclaration rapportées par l'agence de presse nationale APS, Azzouz Baalal a porté certaines précisions concernant ces jeunes dont les familles affirment qu'ils se trouvent dans des prison en Tunisie.
39 harraga algériens sont en effet portés disparus depuis 2008, année de leur tentative de rejoindre les côtes européennes. Originaires pour la plupart de la wilaya de Annaba, à l'extrême-est du pays, ces harraga n'ont pas donné de signes depuis.
Leurs familles ne cessent de réclamer l'intervention des autorités algériennes pour les aider à retrouver leurs enfants. Elle ont par ailleurs lancé leurs propres recherches et ont ainsi découvert, selon elles, que ces harraga se trouvent dans des prisons en Tunisie. C'est ce que ces pères et mères soutiennent lors des différentes manifestations de rue qu'ils ont initiées.
Le long combat des familles des harraga disparus
Ces familles ont d'ailleurs cru, la semaine dernière, que leur calvaire et celui de leurs enfants allait enfin prendre fin après qu'elles aient reçu des convocations d'un tribunal tunisien pour le vendredi 15 avril dernier les invitant à assister au procès des harraga.
À leur grande surprise, ces familles ont appris sur les lieux qu'aucun procès concernant des harraga n'était au programme ce jour-là au niveau du tribunal concerné. Consternation générale depuis chez ces familles qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Elles peuvent cependant trouver des éléments de réponses dans la sortie médiatique de l'ambassadeur de l'Algérie en Tunisie, qui s'est exprimé sur le sujet le vendredi 22 avril. Azzouz Baalal, qui s'est exprimé à travers l'agence officielle algérienne APS, affirme que selon les autorités tunisiennes, ces harraga ne se trouvaient pas en Tunisie.
Les autorités tunisiennes ont « nié la présence de détenus algériens » dans leurs prisons
« Les autorités tunisiennes ont officiellement et à maintes reprises nié la présence de détenus algériens dans les prisons tunisiennes, non signalés aux autorités algériennes, et ce conformément aux us diplomatiques et aux dispositions des traités internationaux régissant les relations consulaires. De même que [les autorités tunisiennes] ont enquêté sur les faits sans parvenir à un quelconque indice quant à la présence de citoyens algériens victimes de disparition forcée en Tunisie », a déclaré l'ambassadeur.
Le diplomate algérien appelle les familles de ces jeunes disparus à « faire preuve de confiance en les autorités algériennes qui les informeront de tout développement pouvant survenir dans cette affaire déplorable et douloureuse ».
