Retombées de la guerre en Ukraine : L'appel du gouverneur de la Banque d’Algérie au FMI

Depuis son déclenchement, la guerre en Ukraine ne cesse d’impacter l'économie mondiale. L'invasion russe de l'Ukraine a fait exploser l'inflation mondiale et a sérieusement mis en danger la sécurité alimentaire, notamment des pays en voie de développement. C'est dans ce contexte que le gouverneur de la Banque d’Algérie, Rosthom Fadli, a appelé le 23 avril le Fonds monétaire international (FMI) à aider les pays membres.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a insisté sur cette aide, notamment pour les pays en voie de développement, pour qu'ils puissent faire face aux retombées de la guerre en Ukraine. Rosthom Fadli s'est exprimé en tant que représentant de la circonscription comptant 8 pays (l’Algérie, l’Afghanistan, le Ghana, l’Iran, la Libye, la Tunisie, le Maroc et le Pakistan), à l’occasion de la 45e réunion du Comité monétaire et financier international du FMI.

Une action internationale est nécessaire pour prévenir l’insécurité alimentaire

Lors de son intervention dans cette réunion, le gouverneur de la Banque d’Algérie a souligné qu’une action internationale est nécessaire pour prévenir l’insécurité alimentaire. Il a notamment déclaré que « le Fonds a joué un rôle essentiel en aidant avec succès les pays membres à affronter les répercussions économiques de la pandémie, il est attendu à présent qu’il relève le défi à nouveau, afin d’aider les pays membres à faire face aux retombées négatives de la nouvelle crise mondiale ».

Rosthom Fadli a également alerté sur les effets négatifs de cette nouvelle crise sur les pays qu'il représente. « Les coûts élevés des produits alimentaires ont accru le niveau de pauvreté et ont exposé des parties de la classe moyenne à l’insécurité alimentaire, pendant que le resserrement des marchés financiers internationaux expose certains pays de notre groupe à un grave risque d’accès limité au financement extérieur », a-t-il souligné. Il avertit que « plus que jamais, le conseil de politique générale du Fonds doit être davantage pragmatique et spécifique à chaque pays, compte tenu du fragile équilibre sociopolitique dans de nombreux pays », en insistant sur la nécessité d'une action internationale « agile et proportionnée pour prévenir l’insécurité alimentaire ».

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a également sollicité d’autres agences de l’ONU, institutions financières et ONG à rejoindre et à renforcer cette initiative afin de « prévenir une nouvelle catastrophe humanitaire », affirmant que « la famine en Afghanistan, au Yémen et dans certaines zones d’Afrique ne doit pas être oubliée ». Rosthom Fadli a appelé à une « solide coopération internationale afin de protéger le système de commerce, fondé sur des règles multilatérales, et la stabilité financière mondiale, en faisant observer que la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie alimente les tensions sociales et menace la stabilité politique ».

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