Le dernier Conseil des ministres, tenu dimanche 8 mai, a approuvé le projet de l'acquisition par Air Algérie de 15 nouveaux appareils pour renforcer sa flotte ainsi que la hausse des vols de et vers l'Algérie. Le communiqué de cette réunion, présidée par le Chef de l'État, n'a pas donné beaucoup de détails, mais le gouvernement compte-t-il rouvrir totalement les frontières avant la saison estivale ?
Cette question mérite d'être posée, à un moment où l'impatience de la diaspora algérienne est à son paroxysme. Et la dernière annonce du Conseil des ministres montre, si besoin est, que l'État semble sur le point d'annoncer une « grande nouvelle ». C'est que l'acquisition de 15 avions (près de deux milliards de dollars) n'est pas une décision quelconque, mais qui vient après une mûre réflexion, concertation et maturation.
En outre, cette idée de s'offrir des avions, dont des gros porteurs, est annoncée moins de 48 heures après une déclaration du porte-parole d'Air Algérie qui peut constituer un indice de taille des intentions des dirigeants du pays. En effet, Amine Andaloussi, porte-parole de la compagnie aérienne algérienne, a évoqué, dans des déclarations au site arabophone Echorouk, le nouveau programme de vols que le gouvernement publiera bientôt par décret exécutif, estimant qu'il « permettra à la compagnie d'exploiter toutes ses capacités et de répondre davantage aux besoins de ses clients ».
Le nouveau programme permettra à Air Algérie d'exploiter toutes ses capacités, selon Amine Andaloussi
En fait, si la compagnie nationale Air Algérie veut « exploiter toutes ses capacités », elle ne peut le faire que si l'État algérien décidé d'une réouverture totale des frontières. D'autant plus que les circonstances s'y prêtent parfaitement. La situation sanitaire est totalement calme et la hausse du nombre de vols, effectuée lundi 28 mars, a montré que les Algériens de l'étranger, notamment ceux nombreux de France, accueillent toujours avec bonheur de telles décisions.
Effectivement, la mise en œuvre du dernier programme de vols supplémentaires a réjoui la diaspora algérienne, particulièrement parce qu'il a engendré une baisse sensible des prix des billets. Mais cela n'a pas duré plus de trois semaines, parce que cette baisse des prix a, à son tour, engendré une forte demande qui a saturé le programme d'Air Algérie et même des compagnies aériennes étrangères.
La communauté algérienne à l'étranger attend donc avec impatience une nouvelle hausse du nombre des vols. Laquelle doit intervenir en urgence, vu que les ressortissants algériens ont besoin de beaucoup de temps pour organiser leurs vacances. Surtout que leurs employeurs sont contraints de programmer les congés à l'avance pour éviter les mauvaises surprises en été.