En proie à une pénurie de main-d'œuvre, le Québec recrute en Tunisie

Camion de l'entreprise canadienne GFL Matrec

Aux prises avec une importante pénurie de main-d'œuvre, qui freine son élan économique, le Québec devra se tourner davantage vers l'étranger pour combler les besoins des entrepreneurs dans les années qui viennent. Les entreprises de Québec ont du mal a recruter, et c'est le cas de la compagnie GFL Matrec, qui a le contrat de collecte d'ordures et de recyclage à la ville de Québec.

En effet, cette entreprise manque cruellement d'effectif, ce qui entraîne des retards dans les collectes. Bernard More, porte-parole chez Matrec, explique qu'en raison de cette pénurie, plusieurs employés travaillent en heures supplémentaires sans arrêt depuis 25 mois. « Et là, il y a un essoufflement. Présentement, avec le taux d'absentéisme, c'est plus difficile. On est en situation où l'on est toujours en rattrapage », ajoute Bernard More.

Pour faire face à cette situation, l'entreprise multiplie les manœuvres pour attirer la main-d'œuvre. Il y a aussi des employés d'autres régions qui viennent en renfort à Québec, signale le porte-parole de Matrec qui souligne :  « On leur loue des chambres d'hôtel et on paie les repas, afin qu'ils puissent aider ».

L'entreprise canadienne cherche de la main-d'œuvre en Tunisie

Cependant, cette main d'oeuvre interne n'est pas suffisante. L'entreprise se tourne vers l'étranger. En effet, Matrec entreprend des démarches pour intéresser les travailleurs étrangers, notamment des mécaniciens, en embauchant à l'international. « On est allé en chercher jusqu'en Tunisie. On a quatre mécanos qui viennent de là-bas. Et on en a quatre autres, également de Tunisie, qui sont en formation », indique le porte-parole de Matrec.

Il faut dire que cette entreprise ne fait pas exception à Quebec. Le ministre de l'Emploi, Jean Boulet, qui est aussi ministre de l'Immigration, avait affirmé que l'un des moyens retenus pour répondre à la demande pressante des employeurs sera d'espérer recruter 3000 travailleurs provenant de différents pays dans l'année qui vient, un phénomène qui risque de s'accentuer au cours des prochaines années. C'est le double du nombre de recrues de l'an passé.

Le ministre indique que dans les prochains mois, Québec organisera 17 « Journées Québec », des missions de recrutement dans autant de pays, événements auxquels les employeurs intéressés pourront participer. La priorité sera donnée aux pays francophones ou francophiles, dont la France et le Maroc, notamment.

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