Faute de main-d'œuvre dans la restauration et l'hôtellerie, la France fait appel à la Tunisie

Intérieur d'un restaurant en front de mer

En France, malgré la panne de croissance enregistrée sur les trois premiers mois de l'année, l'emploi connaît une nette amélioration. Le chômage recule dans certains secteurs alors que d'autres n'arrivent pas à trouver de main-d'oeuvre au niveau local. C'est le cas de l'hôtellerie et de la restauration. Pour l'été 2022, l'Union des métiers de l'hôtellerie a publié environ 270'000 offres d'emploi.

Cependant, ce secteur ne trouve pas de candidats à l'emploi français. Faute d'une main-d'oeuvre locale, l'Union des métiers de l'hôtellerie se tourne vers des professionnels tunisiens et marocains. Ainsi, pour sauver la saison estivale 2022, l'Union des métiers des industries de l'Hôtellerie (UMIH) est en lien depuis deux mois avec le ministère de l'Intérieur pour mettre en place cette immigration professionnelle.

l'UMIH indique au journal Ouest-France que « l'initiative conduite par l'UMIH n'est pas seulement en faveur des Tunisiens, mais en faveur du recrutement de personnels qualifiés dans nos métiers. L'agriculture fonctionne beaucoup avec des personnes étrangères dans le cadre de conventions spécifiques conclues par le gouvernement français ».

La Tunisie sollicite l'UMIH pour fournir des travailleurs qualifiés à la France

Cette initiative est prise en réponse aux sollicitations des Tunisiens. Le porte-parole l'Union des métiers de l'hôtellerie révèle donc que « sollicitée par la Tunisie, l'UMIH a décidé de travailler avec l'ANETI, le "Pôle emploi tunisien", et la plateforme HCR-EMPLOI, créée par l'Umih, pour sécuriser les recrutements ». La France recrutera donc des diplômés d'écoles spécialisées tunisiennes pour des  contrats de 5 mois maximum, dans le cadre de la convention « Jeunes professionnels » signée entre la France et la Tunisie.

Par ailleurs, outre la Tunisie, le Maroc pourrait aussi être un pays pourvoyeur de main-d'œuvre. « La discussion est en cours avec le Maroc », confirme l'UMIH. Dans une interview accordée au journal Le Télégramme, Hubert Jan, président de l'UMIH, avait fait savoir qu'au Maroc et en Tunisie, il y a près de 2000 professionnels prêts à venir travailler en France.

Cependant, des questions se posent sur l'exclusion des Algériens de ce genre d'initiative, même si le pays regorge de potentiel dans ce domaine. Il faut dire que le secteur de l'hôtellerie emboîte ainsi le pas au secteur de l'agriculture, qui a déjà mis en œuvre cette pratique. Ce secteur recrute des saisonniers étrangers pour les travaux agricoles, où la main-d'oeuvre manque terriblement.

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