France : Les violeurs d'un Algérien lourdement condamnés

Zak Ostmane

La semaine dernière, en France, s'est tenu le procès de deux ex-légionnaires accusés de séquestration, remise d’un objet sous contrainte, violences homophobes et viol contre le ressortissant algérien Zak Ostmane, âgé de 39 ans et militant LGBT, devant la Cour d’assises d’Aix-en-Provence. 

Les faits remontent au 3 mars 2017 au soir lorsque le militant LGBT, réfugié en France depuis 2014, a vécu une nuit cauchemardesque. De sortie dans un bar gay de la cité phocéenne, Zak Ostmane, alors âgé de 35 ans, fait la rencontre d’un homme avec qui il repartira pour finir la soirée. Le militant finit dans un hôtel avec les deux hommes. Il témoigne : « j’étais tellement dans les vapes que j’ai cru qu’on entrait dans une grande maison, mais c’était en fait un hôtel ».

Dans un état second, Zak est alors battu et violé par l’un des deux hommes. « J’ai visiblement eu un moment d’inconscience totale parce que quand je me suis réveillé, il était en train de me sodomiser », relate Zak Ostmane. Ce dernier a été attaché aux poignets et aux chevilles avec les draps du lit, les deux agresseurs vont se servir de lui « comme d’un punching-ball ». Alors qu’il crie au secours, les deux hommes le menacent de mort, avec un couteau, et lui demandent de « nettoyer le sang qu’il y avait sur le sol et les murs ». Zak Ostmane peut prendre un comprimé de paracétamol, mais les deux hommes refusent de le libérer. Son calvaire prendra fin 36 heures après sa rencontre avec ses deux agresseurs. « Alors qu’ils somnolaient toujours, j’ai vu passer une patrouille de police, je me suis dit, soit je reste et ils vont finir par me liquider, soit j’ouvre la fenêtre et je hurle », raconte-t-il. Les policiers viennent à son secours et arrêtent les agresseurs.

Les deux agresseurs sont alors identifiés. Il s'agit d'un ancien militaire de la Légion étrangère et un légionnaire du 2e régiment d’infanterie de Nîmes, signalé comme déserteur depuis début mars 2017. Leur procès a eu lieu le 13, 16 et 17 mai 2022. Les faits de viol, de séquestration, de violences et leur caractère homophobe ont été reconnus par la justice. Le verdict a été rendu le 18 mai après quatre jours d'audiences. Le légionnaire irlandais, auteur du viol, a été condamné à 18 ans de prison ferme. Son coaccusé a, quant à lui, été condamné à 5 ans de prison ferme.

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