Le Parti populaire promet de revenir sur la position de l'Espagne concernant le Sahara occidental

Drapeau de l'Espagne

Le changement de position du gouvernement espagnol concernant la question du Sahara occidental ne fait pas l'unanimité dans le royaume ibérique. Plusieurs partis et personnalités politiques continuent de dénoncer cette décision prise sans réel consensus en Espagne. C'est le cas du président du Parti populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo, qui promet de revenir sur cette décision s'il est élu au poste de chef du gouvernement.

Alberto Núñez Feijóo s'est exprimé sur cette question lors d'une rencontre avec le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch, à Rotterdam aux Pays-Bas, en marge du Congrès du Parti populaire européen. Le leader espagnol a assuré au responsable marocain qu’il reviendra sur la décision de Pedro Sanchez concernant le Sahara occidental s’il succède à ce dernier. Dans une déclaration au journal El Mundo le président du Parti populaire a affirmé que « le problème du Sahara ne peut pas être résolu avec une lettre clandestine. Il faut faire la lumière sur cette question. […] La seule chose que le secret peut créer, c’est plus de problèmes, plus de tensions, plus d’incertitude et moins de responsabilités envers le peuple sahraoui, envers le Maroc et envers les Nations Unies ».

Le patron du principal parti d'opposition en Espagne a fustigé la politique étrangère du gouvernement de Pedro Sanchez et a souligné l’urgence de la revoir. Pour lui « la politique étrangère n’est pas un hasard. Un gouvernement ne peut pas introduire illégalement un citoyen sur son territoire », faisant allusion à l’entrée de Brahim Ghali en Espagne en avril 2021. Alberto Núñez Feijóo, a également indiqué qu'avec le Maroc les relations pourront traverser d'autres périodes difficiles. « Ce que je peux assurer au Premier ministre marocain, c’est que je ne vais pas le tromper, et je ne vais pas non plus tromper mon pays… En ce qui concerne les résolutions de l’ONU, nous pouvons nous mettre d’accord sur beaucoup de choses », a-t-il affirmé.

Le leader du parti populaire conclut : « je suis convaincu que le chef du gouvernement marocain m’a compris. L’important, c’est qu’il n’y ait pas de tromperies entre nos deux pays, qu’il n’y ait pas de déloyautés et qu’il n’y ait pas de lettres clandestines ». Il faut dire que le revirement de la position de l'Espagne sur la question du Sahara occidental est à l'origine d'une crise diplomatique avec l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur dans le royaume ibérique et également décidé certaines sanctions contre l'Espagne.

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