La rareté des vols et la cherté des billets d'avion entre la France et l'Algérie continuent d'alimenter les débats et à défrayer la chronique. C'est que la déception est grande chez les Algériens de France après le lancement de la mise en vente des vols de la compagnie Air Algérie et des autres compagnies opérant entre les deux pays.

Après deux années de crise sanitaire et de fermeture des frontières, les membres de la diaspora algérienne en France attendaient avec une grande impatience le nouveau programme des vols. Aussi, légitimement, ils attendaient des prix raisonnables, surtout après l'instruction du Chef de l'État, Abdelmadjid Tebboune, qui – lors d'un Conseil des ministres – a appelé Air Algérie à baisser les prix des billets.

Mais le choc était perceptible quand Air Algérie et les compagnies concurrentes ont affiché leurs différents tarifs, la semaine dernière. Il est rare de trouver des billets en dessous de 500 euros. Certains billets sont proposés à plus de 1000 euros, notamment entre Paris et Alger, la ligne la plus fréquentée entre la France et l'Algérie. Pire encore, on trouve les billets les plus chers chez les compagnies low-cost, comme Transavia et ASL Airlines.

« Peu de vols sont autorisés », affirme Transavia

D'ailleurs, les ressortissants algériens ne manquent pas de commenter et de dénoncer sur les réseaux sociaux les tarifs pratiqués par les compagnies aériennes. Certains le font sur les pages des compagnies concernées, comme un certain Karim, qui n'a pas hésité à interpeller Transavia, la filiale prétendument low cost d'Air France. « Je pose une question ; c'est une compagnie low cost ??? Si oui, pourquoi des prix pour l'Algérie à 700 euros ? Le terme low cost euh… », a-t-il publié sans s'attendre à une réponse de la part de Transavia.

En fait, Transavia a répondu au monsieur et n'a pas manqué de justifier les prix élevés qu'elle pratique pour ses vols vers l'Algérie. « Sachez qu'il y a beaucoup de paramètres qui définissent le prix d'un billet, et l'offre et la demande y jouent un rôle important », a justifié le service communication de Transavia, précisant que « la demande pour les vols vers l'Algérie est très élevée en ce moment, alors que peu de vols sont autorisés ».