Le torchon brule entre le Maroc et l'Union européenne. Le royaume chérifien n'a pas digéré les déclarations du haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Josep Borrell. En réaction à ces déclarations, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a annulé une réunion prévue en septembre à Rabat avec ce haut responsable de l'Union européenne.
Décidément, le Maroc ne cesse d'entrer en conflit avec son environnement géopolitique. Après la Mauritanie et la Tunisie, c'est au tour de l'« Union européenne d'être dans le collimateur du royaume. En déclarant que l'Union européenne reste favorable à l’«organisation d’une consultation pour que ce soit le peuple sahraoui qui décide de son avenir », le chef de la diplomatie de l’UE s'est donc attiré les foudres du Maroc.
Ainsi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a décidé d'annuler une réunion prévue en septembre au Maroc avec le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique étrangère, Josep Borrell. Le ministre marocain a jugé cette réunion « inappropriée ». Sans expliquer officiellement les raisons de l'annulation de cette réunion prévue depuis longtemps, Nasser Bourita répond donc à Josep Borrell. Il faut dire que le ministre marocain des Affaires étrangères a déploré jeudi les déclarations de Borrell qui appelait à un référendum pour donner la possibilité au peuple sahraoui de décider de son avenir. Un « lapsus » de Borrell avait espéré Bourita lors d’une conférence de presse à Rabat avec son homologue allemande Annalena Baebock.
Cette décision marocaine confirme ainsi les nouvelles orientations du roi Mohammed VI, qui a affirmé que le Maroc regardera ses relations diplomatiques à travers le prisme des positions par rapport à la question du Sahara occidental. En quelques jours, le royaume est entré en crise avec plusieurs pays qui ne partagent pas les visions du Maroc. La crise naissante avec la Tunisie et celle avec la Mauritanie sont la meilleure preuve que le Maroc ne reconnaît que ses propositions pour le règlement de ce conflit, que plusieurs pays considèrent comme une question de décolonisation.