En France, le contexte n'est pas favorable aux salafistes islamistes et ceux qui sont accusés d'être des radicalistes. L'affaire de l'expulsion de l'imam marocain Hassan Iquioussen, qui a fait couler beaucoup d'encre, risque de faire jurisprudence. En effet, quelques jours après la décision du Conseil d'Etat d'expulser cet imam, le maire d'une commune a refusé, samedi 3 septembre, de célébrer le mariage d'un imam d'origine algérienne avec une Française.

Ainsi, Stéphane Wilmotte, maire de la commune d'Hautmont, a refusé de célébrer cette union s'exposant ainsi à la possibilité d'être condamné pour discrimination raciale et religieuse dans la célébration des mariages comme l'a été son père en 2003. Cependant, l'actuel maire se retrouve devant une situation différente. En effet, selon des informations recueillies par la presse régionale, l'imam en question intéresse au plus haut niveau de la sûreté de l’État, et il est surtout sous le coup d’une procédure d’expulsion qui lui aurait été notifiée en août.

Cet ex-président de l’association Assalam, qui gérait le lieu de culte salafiste de la rue Jules-Campagne à Hautmont, fermé en décembre 2018 pour apologie du terrorisme, est donc dans le collimateur du ministère de l’Intérieur. Ces médias expliquent cependant que pour l’heure, absolument rien n’est acté. La commission d’expulsion ne s’est pas encore tenue et aucune décision officielle l’obligeant à quitter la France n’a encore été arrêtée. Ce qui fait dire à certains observateurs que cette affaire de mariage pourra accélérer les procédures pour son expulsion.

Il faut dire que pour l'instant, les autorités ne se sont pas exprimées sur cette affaire qui ne manquera pas de prendre de l'ampleur dans un contexte où  le débat sur l'extrémisme islamiste, sur le rôle des imams en France ainsi que sur la présence des imams étrangers est relancé.