Le ministre français de l'Intérieur, Gerald Darmanin, s'est exprimé le jeudi 1er septembre sur l'affaire de l'imam marocain Hassan Iquioussen, dont l'expulsion a été validée le mardi 30 août dernier. Invité sur le plateau de la chaîne CNews, le locataire de Beauvau a évoqué la fuite du prédicateur et le refus du Maroc de l'accueillir.
L'expulsion de l'imam marocain Hassan Iquioussen du territoire français prend l'allure d'un interminable feuilleton à rebondissements. Accusé de tenir des propos haineux, le prédicateur a fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis la fin du mois de juillet dernier.
La décision avait en effet été annoncée le 28 juillet par le ministre de l'Intérieur. Cette mesure a cependant été suspendue par le tribunal administratif de Paris quelques jours plus tard. Le 30 du mois d'août, le Conseil d'État a finalement validé l'expulsion1. Mais depuis, l'imam est devenu introuvable en France. Son domicile a été visité et perquisitionné par les forces de l'ordre. Aucune trace de lui.
Darmanin se réjouit de la disparition de l'imam marocain
Par ailleurs les autorités marocaines ont refusé de le récupérer. Elles ont suspendu le laissez-passer consulaire permettant l'expulsion de l'imam2. Prenant la parole jeudi 1er septembre, le ministre français de l'Intérieur s'est exprimé sur la tournure qu'a prise cette affaire.
Darmanin a même affirmé que l'imam « n'est manifestement plus en France, puisqu'il est manifestement en Belgique », avant de s'en féliciter. « C'est une très bonne chose qu'il ne soit plus en France », a-t-il déclaré au micro de la chaîne CNews. Le ministre de l'Intérieur a en outre souligné que l'homme de culte « serait immédiatement placé en centre de rétention administratif » si jamais il était interpellé en France. Concernant la décision du Maroc de suspendre le laissez-passer consulaire, Gerald Darmanin a soutenu que les autorités du royaume ont demandé « plus d'informations sur cet individu et c'est normal, donc je leur ai fourni ces informations hier soir », a expliqué Gérald Darmanin.