La crise énergétique qui guette l’Europe à l’approche de l’hiver a fait que l’Algérie devienne une destination privilégiée pour les responsables politiques européens, soucieux d’assurer un approvisionnement optimal en gaz. Cette fois-ci, c’est au tour du président du Conseil européen, Charles Michel, de faire le déplacement à Alger pour une visite de travail, rapportent les médias.

Charles Michel a été accueilli, ce 5 septembre, à son arrivée à l’aéroport d’Alger, par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, et sera reçu le même jour en audience par le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. Il va de soi que les entretiens entre les deux responsables seront axés sur la crise énergétique qui affecte l’Europe ainsi que la flambée des prix du gaz sur le marché européen.

Rappelons que le géant russe Gazprom a annoncé vendredi que le gazoduc Nord Stream 1, qui devait reprendre du service samedi après une maintenance, sera finalement "complètement" à l'arrêt, ce qui a créé un climat de panique parmi les gouvernements européens. Cette nouvelle donne a fait que l’Algérie, en mesure de suppléer, un tant soit peu, à la pénurie imposée par la politique européenne de la Russie, devienne le partenaire à s’assurer à tout prix.

Les prix du gaz s’envolent, l'Algérie se frotte les mains

L’Algérie, à l’instar de tous les pays exportateurs d’hydrocarbures, est, à plus d’un titre, gagnante ; en plus de l’augmentation de ses exportations (50 %, rien qu’en gaz), l’effondrement de l’euro face au dollar lui permettra d’augmenter sensiblement ses réserves de change. Il ne faut pas également perdre de vue le fait que les prix du gaz continuent à s’envoler, notamment depuis que le robinet du gazoduc Nord Stream 1 est fermé.

Le TTF néerlandais, marché virtuel, référence pour le gaz en Europe, bondissait, en matinée du 5 septembre, de plus de 30%, tandis que le pétrole se négociait aussi en hausse. En effet, vers 11h00, le TTF le négociait à 281,61 euros le mégawattheure (Mwh), décollant de 32,12%.