Maroc : Les femmes pourraient bénéficier d'un congé menstruel

Un groupe de femmes travailleuses au Maroc

Il se peut que les femmes marocaines bénéficient, à l’avenir, d’un congé durant leurs menstruations. En effet, des parlementaires viennent de proposer un projet de loi visant à accorder des jours de congé menstruel rémunéré. Dans leur exposé, ils disent vouloir améliorer la condition des femmes au travail.

S’adressant à la BBC, Mustapha Dahmani, coordinateur du groupe de justice sociale qui est derrière la proposition, a déclaré que le projet de loi devrait encore être discuté et approuvé par le gouvernement marocain. Le même parlementaire a expliqué que "les employées n’auront pas besoin de fournir une preuve médicale chaque fois qu’elles doivent s’absenter du travail". "Si le projet de loi est adopté, il sera mis en œuvre par étapes, en commençant par les employées du gouvernement, afin d’évaluer son efficacité et son caractère pratique", a-t-il encore détaillé.

Maroc : Le congé menstruel n’est pas une priorité, selon certaines femmes

A noter que si le projet est adopté, le Maroc sera le deuxième pays d’Afrique, après la Zambie, à accorder aux femmes un congé menstruel rémunéré. D’autres pays offrent un congé menstruel payé, mais ils sont plutôt rares. L’on peut citer le Japon qui l’a inscrit dans la loi depuis 1947, la Corée du Sud qui offre un jour de congé par mois, l’Indonésie qui accorde un ou deux jour par cycle. Le royaume chérifien veut emboiter le pas à ces rares pays, mais le projet ne semble pas enchanter tout le monde.

En effet, certaines femmes soutiennent la proposition, tandis que d’autres estiment que le gouvernement devrait s’attaquer à des problèmes bien plus urgents. "La proposition n’est pas une loi d’urgence. Nous avons des femmes qui souffrent et qui accouchent dans des conditions difficiles en raison d’absence d’hôpitaux dans les régions reculées du pays. Je pense que les groupes parlementaires doivent se concentrer sur ces conditions difficiles des femmes rurales et notamment sur les questions de santé", a déclaré à la BBC Aïcha Salmi, membre d’une association de femmes.

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