En France, malgré la panne de croissance enregistrée ces derniers mois, certains secteurs connaissent une pénurie de main-d'œuvre. En effet, le groupe Adecco-Analytics affirme dans son dernier baromètre, publié le 27 septembre, que plus de 4,5 millions de recrutements sont prévus en France dans les 12 prochains mois, à partir du 1er octobre 2022. Ces besoins en main-d'œuvre concernent des secteurs particulièrement en tension depuis quelques années.
Ainsi, en France, certains secteurs recrutent plus que d'autres. Il s'agit de la restauration, la logistique, la distribution, l'industrie, la santé, ou encore du tertiaire. Plus précisément, le secteur de la restauration est celui qui va recruter le plus, avec 193'223 postes. Avec 190'757 recrutements, le magasinage et la préparation de commandes est également demandeur de main-d'œuvre. Le personnel de cuisine va recruter 163'682 personnes et le nettoyage des locaux 138'785. Ces secteurs sont suivis de ceux du personnel polyvalent en restauration, avec 129'686 recrutements, et des relations technico-commerciales, avec 89'873 recrutements. Quant à la comptabilité, elle va recruter pas moins de 81'940 personnes, et le secteur des opérations administratives devra trouver 49'852 employés.
Manque de main-d'œuvre et recrutement en France : les régions concernées
Par ailleurs, concernant les régions concernées par ces recrutements, l'Île-de-France sera la région la plus pourvoyeuse d'opportunités. Elle concentre, à elle seule, près d'un quart des recrutements prévus ; soit 971'075 postes. Cette région est suivie par l'Auvergne-Rhône-Alpes, avec 595'915 postes et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec 419'581 postes. La Bourgogne-Franche-Comté est également concernée, avec 190'301 postes. Quant au Centre-Val de Loire, il a besoin de 145'432 postes. Enfin, la Corse aura besoin de 22'404 postes.
La France fera-t-elle appel à la main-d'œuvre étrangère ?
Selon cette étude, la demande dans certains secteurs est tellement grande qu'il sera impossible de trouver preneurs. Selon Adecco-Analytics, entre 125'000 et 150'000 personnes devraient manquer chez les serveurs en restauration, soit trois quarts des recrutements envisagés. Pour la relation technico-commerciale, le déficit de main-d'œuvre devrait laisser 50'000 à 75'000 postes non pourvus (entre 55 et 85 % des opportunités). Reste à savoir si la France va faire appel à la main-d'œuvre étrangère, tel qu'il avait été envisagé avant le début de la saison estivale en recrutant en Tunisie et au Maroc.
