Bloqué pendant plusieurs années, le mégaprojet de production d'huile de Cevital, initié par l'homme d'affaires Issad Rebrab, a été relancé sur décision d'Abdelmadjid Tebboune. Mieux encore, le taux d’avancement des travaux de l’usine de trituration des graines oléagineuses au niveau de Béjaïa, dans la région de Kabylie, a atteint 80 %.
Ainsi, lors de la visite d'inspection du wali de Béjaïa le 9 octobre au projet de réalisation de l’unité de trituration appartenant à Cevital, la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa a affirmé, dans un communiqué publié en langue arabe sur Facebook1, que le taux d’avancement de l’usine a atteint 80 %. Accompagné de la cellule d’écoute et d’accompagnement des investisseurs, le wali de Béjaïa a affirmé que ce projet a « bénéficié des mesures décidées par le chef de l'État »2.
Ce mégaprojet « va indéniablement contribuer à la sécurité alimentaire, notamment en huile de table », ajoute cette cellule de communication qui explique que ce projet « permettra à Cevital, premier producteur d’huile de table à l’échelle nationale, de produire localement la matière première localement et se passer de l’importation ». La cellule de communication de la wilaya de Béjaïa révèle également que « l’usine permettra la création d’environ 250 emplois directs et des emplois indirects seront créés dans l’agriculture ».
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Il faut souligner que ce projet, bloqué pendant plusieurs années, n'est pas des moindres. Il vise à dégager 2,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires, dont 750 millions à l'exportation. Un blocage politique, selon certaines sources qui affirment que « c'est le clan Bouteflika ». Au bout de la 3e année au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune a donc décidé de le débloquer. « Ce projet est bloqué faute d'une autorisation alors que l'usine est déjà construite à 80 %. Il pourrait permettre à l'Algérie de produire d'ici 6 à 7 mois sa propre huile. De l'huile algérienne, du producteur jusqu'au consommateur », avait déclaré le chef de l'État durant l'ouverture de la rencontre gouvernement-walis tenue le 25 septembre 2022. C'était, en fait, un signe que le mégaprojet – que Tebboune n'avait pas cité nommément – allait être remis en route.