En Algérie depuis hier, 9 octobre 2022, la Première ministre française Elizabeth Borne a estimé que les relations entre l’Algérie et la France ont pris une nouvelle tournure. « Le temps de l’incompréhension est derrière nous », a-t-elle, en effet, déclaré.
Accompagnée par une quinzaine de ministres, la cheffe du gouvernement français est, dans une large mesure, venue dans le but de concrétiser les engagements pris par les présidents des deux pays. Et, durant sa rencontre avec le Premier ministre algérien, Aïmene Abderrahmane, elle est revenue sur des sujets que les deux chefs d’État ont largement évoqués, que ce soit lors de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie, vers la fin du mois d’août 2022, ou encore au cours des appels téléphoniques dont l’agence de presse algérienne, APS, a souvent rendu compte. « Au cours des derniers mois, dans la lignée de la Déclaration d'Alger, nos discussions ont visé à mieux gérer et organiser la circulation des personnes entre nos deux pays. Nous avons discuté des moyens d'encourager la mobilité étudiante, scientifique et artistique - je pense au programme de résidence d'artistes, et bien sûr la mobilité économique », a, entre autres, déclaré Mme Borne.
Algérie-France : des accords bilatéraux signés par les chefs des exécutifs des deux pays
« Sur le plan politique, nous avons noté ensemble avec satisfaction la qualité du dialogue politique entre les deux pays à tous les niveaux et en particulier entre les présidents des deux pays, ainsi que le fort accord sur la question clé du renforcement de la consultation et de la coordination autour des questions régionales et internationales d'intérêt commun », a assuré, pour sa part, le Premier ministre algérien. Dans le cadre de cette visite, l’Algérie et la France ont exprimé, à nouveau, leur souhait de « densifier » leurs relations. Et dans cette même perspective, Elisabeth Borne et Aïmene Benabderrahmane ont signé des accords bilatéraux visant à booster la coopération dans bien des domaines. Les piliers de ce partenariat sont le développement du commerce, l’innovation nécessaire pour la création des emplois, la coopération éducative et les visas.
Il est aussi attendu l'annonce de nouvelles coopérations, notamment dans le domaine des hydrocarbures, et ce dans une conjoncture où l’Europe entière est en quête d’alternative au gaz russe. Si une augmentation des livraisons de gaz algérien vers la France n'est pas à l'ordre du jour, Elizabeth Borne dit « continuer à avancer » avec l'Algérie pour accroître ses capacités de production gazière.
