16 ministres français débarqueront à Alger avec Élisabeth Borne

Élisabeth Borne, conférence de presse sur la crise énergétique

La Première ministre française Élisabeth Borne est attendue à Alger pour une visite de travail sur invitation de son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane. Pas moins de 16 ministres accompagneront Élisabeth Borne, lors de cette visite qui vise à « ressouder les liens entre la France et l’Algérie », selon Matignon.

Après la visite effectuée, fin août, par le président français Emmanuel Macron, c’est autour de la Première ministre Elisabeth Borne de se rendre en Algérie pour une visite officielle prévue les 9 et 10 octobre prochain. La visite de la chef du gouvernement français vise d’ailleurs à « concrétiser le partenariat conclu entre les chefs des deux États fin août », indique un communiqué de Matignon annonçant cette visite.

Pour cette visite de 48 heures à Alger, la première pour Élisabeth Borne à l’étranger,  les services de Matignon s’y préparent depuis plusieurs semaines. Le déplacement d’Elisabeth Borne à Alger constitue aux yeux de Paris un enjeu capital. Il suffit, en effet, de voir le nombre important de ministres qui accompagneront Elisabeth Borne en Algérie pour s’en rendre compte.

Les ténors du gouvernement français accompagneront Elisabeth Borne à Alger

En effet, dans son édition du lundi 3 octobre, le journal Le Figaro a révélé que pas moins de 16 ministres du gouvernement français seront du voyage d’Élisabeth Borne à Alger. Il s’agit notamment des poids lourds du gouvernement français et détenteurs de portefeuilles sensibles. Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Olivier Dussopt (Travail), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Pap Ndiaye (Éducation nationale) ou encore Rima Abdul Malak (Culture), seront du voyage, selon Le Figaro.

« Cela montre l’étendue des sujets qui seront évoqués » entre les délégations françaises et algériennes lors de cette visite d’Elisabeth Borne à Alger, insiste-t-on à Matignon. Il s’agit de participer à la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), un format qui rassemble les gouvernements algérien et français. Ce Comité, qui ne s’est plus réuni depuis décembre 2017, sera consacré à plusieurs questions liées notamment à l’économie, la transition écologique et la jeunesse.

Plusieurs dossiers au menu de la visite d’Elisabeth Borne à Alger

Selon de nombreux observateurs, la visite d’Élisabeth Borne en Algérie devra concrétiser sur le terrain le contenu de la déclaration commune du 27 août dernier des deux chefs d’État, algérien et français. Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron avaient insisté sur « la relance des liens bilatéraux ». Les deux dirigeants avaient notamment ouvert la voie à un assouplissement du régime de visas accordés par la France aux Algériens, en échange d'une coopération « accrue » d'Alger dans la lutte contre l'immigration illégale.

Les médias français ont également évoqué la question énergétique, en affirmant que cette visite d’Élisabeth Borne en Algérie sera une occasion pour Paris de négocier une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, qui fait face à une crise énergétique alimentée par la guerre en Ukraine. Bien entendu, la question sensible de la mémoire sera aussi au menu des discussions entre les deux gouvernements. Cela devrait se concrétiser par l’installation de la commission d'historiens algériens et français qui aura à examiner « sans tabou » les archives des deux pays.

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