Depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus et la fermeture des frontières qu'elle a causée, les Algériens établis à l'étranger, particulièrement ceux plus nombreux en France, n'ont pas manqué de montrer toute leur colère contre la compagnie aérienne nationale Air Algérie. Les reproches ne manquent pas, allant des prix exorbitants des billets à la rareté des vols, en passant par la qualité des services, les retards et l'annulation de vols, entre autres.
Aussi, dans ce sillage, les membres de la diaspora algérienne se sont évertués à lancer des propositions en forme de revendications pour que le transport aérien en Algérie devienne compétitif et source de confort pour les Algériens de l'étranger. Beaucoup de choses ont été proposées, à l'instar d'un assainissement profond de la gestion d'Air Algérie, l'acquisition de nouveaux avions, l'agrandissement de l'aéroport international d'Alger pour en faire un hub et même la création de compagnies aériennes privées.
Mais à ce jour, personne n'a pensé à proposer à la compagnie aérienne nationale Air Algérie de créer une filiale low cost. C'est désormais le cas aujourd'hui avec le député de l'émigration, Abdelouahab Yagoubi qui annonce, ce dimanche 16 octobre dans une publication Facebook, une rencontre avec le PDG de la compagnie aérienne algérienne, Yacine Benslimane, et ce, en compagnie trois autres membres de l'Assemblée nationale.
Une low cost chez Air Algérie ? Difficile, mais pas impossible
Selon le député représentant la circonscription France-Nord, plusieurs points ont été abordés lors de cette rencontre, qui a eu lieu dimanche 9 octobre. Parmi ces points figure celui en rapport avec « l'urgence de développer de nouvelles méthodes de commercialisation, la création d'une branche low cost chez Air Algérie et le partenariat avec des compagnies privées ».
Cette idée de créer une filiale low cost chez Air Algérie n'est pas impossible, même si elle est difficile à mettre en œuvre tout de suite. C'est un projet qui nécessite des fonds colossaux, notamment pour s'offrir de nouveaux appareils. Mais à moyen terme, Air Algérie peut se permettre de créer une filiale low cost, même si elle doit commencer petit.
C'est quoi une compagnie low cost ?
Il faut dire que cette idée donne le choix aux clients de la compagnie aérienne algérienne entre des vols confortables et d'autres bon marché. C'est que les filiales low cost réduisent les services au minimum pour pouvoir proposer de bas prix. Ensuite, la compagnie fait payer les services non inclus.
L'exemple du bagage en soute est le plus édifiant. Quand un client voyage à bas prix, il ne peut pas voyager avec un bagage en soute. Il doit embarquer léger, sauf s'il veut payer les frais allant de 20 à 80 euros, selon les compagnies et la période choisie. Ensuite, plus le client demande des services, plus le prix de son billet augmente.
C'est aussi le cas de la nourriture à bord de l'appareil. Si un jour la compagnie aérienne nationale Air Algérie crée une filiale low cost, le voyageur devrait se contenter d'un minimum en termes de nourriture, comme un verre de jus ou un petit gâteau. Parfois, même cette petite collation n'est pas incluse dans le prix du billet low cost.
