L'Espagne relance le projet de tunnel ferroviaire vers le Maroc

Vue satellite sur le détroit de Gibraltar

Les relations diplomatiques entre l'Espagne et le Maroc traversent une très bonne période, malgré certains dossiers qui pourraient les dégrader à l'avenir – comme celui des enclaves espagnoles au Maroc. En attendant que ce dossier soit mis sur la table, les deux pays accélèrent leur coopération. Parmi les projets qui révèlent cette bonne santé, celui de la réalisation d'un tunnel ferroviaire qui relie les deux pays est le meilleur exemple.

En effet, ce projet, remis aux calendes grecques à plusieurs reprises, reprend forme. Une étude de faisabilité va être lancée par le gouvernement espagnol. Selon le journal El Diaro, l'Espagne a l'intention de réfléchir de nouveau à un projet de tunnel ferroviaire sous la Méditerranée afin de relier Gibraltar au Maroc. Il sera dédié au transport de marchandises et à la circulation des personnes. Cette reprise intervient au moment de la normalisation des relations entre les deux pays.

Le journal El Diaro révèle que le budget de l'État espagnol pour 2023 prévoit une enveloppe de 750'000 euros pour une étude de faisabilité confiée à une entreprise publique. Cette enveloppe a pour objectif de passer « le pas définitif » pour être « en condition de lancer le processus », indique la même source. Déjà à la fin du mois d'avril 2022, ce projet a fait l'objet d'une réunion virtuelle entre les autorités marocaines et espagnoles. Les deux parties ont exprimé leur volonté mutuelle de redynamiser ce chantier stratégique intercontinental à fort potentiel. Les responsables des deux pays se sont donc accordés sur le projet de mémorandum d'entente de coopération technique en cours d'achèvement.

Démarches pour un tunnel entre le Maroc et l'Espagne

L'Espagne a donc décidé de relancer ce projet vieux de 40 ans et évoqué à de nombreuses reprises. L'itinéraire serait de 42 km entre les terminaux Nord et Sud pour unir les deux continents en un peu plus d'une demi-heure. Le journal espagnol a également indiqué que le patron de SEGECSA (l'entreprise d'État espagnole en charge du projet) s'est rendu en Allemagne pour rencontrer des représentants de la société Herrenknecht, leader mondial sur le marché des tunneliers, afin d'analyser la technologie qui pourrait répondre le mieux à l'excavation de la galerie d'exploration pour commencer les travaux. « Des perspectives très favorables s'ouvrent compte tenu de l'évolution des capacités techniques de ce type de systèmes de forage et d'excavation, et des expériences les plus récentes de construction de tunnels profonds dans le sous-sol marin », affirme l'entreprise espagnole.

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