La police française soupçonne trois proches de l'imam marocain Hassan Iquioussen de complicité de soustraction à la justice. En effet, la femme et le fils de l'imam, dont la décision d'expulsion a été validée par le Conseil d'État ainsi qu'une troisième personne, ont été interrogés, jeudi 3 novembre, par la police judiciaire de Lille.
En fait, la troisième personne interrogée n'est autre que l'individu qui a conduit l'imam Hassan Iquioussen jusqu'en Belgique. L'imam, accusé d'avoir tenu des propos en violation des lois de la République, a fui la France le jour où la décision de son expulsion a été validée, le 31 août. Il a pris la direction de la Belgique où il sera interpellé un mois plus tard.
Il faut préciser que les trois proches de l'imam indésirable ont été interrogés en auditions libres. Ils n'ont donc pas été mis en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir aidé l'imam marocain à quitter le territoire français alors qu'il était censé en être expulsé vers son pays, le Maroc. En Belgique, il a réussi à obtenir la décision d'une juge de libération et de placement sous surveillance électronique.
Arrêté en Belgique, Iquioussen placé sous surveillance électronique
Il importe de préciser que si les services de sécurité belges ont procédé à l'arrestation de l'imam Hassan Iquioussen, c'est parce que ce dernier a fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, émis par la justice française. L'imam marocain, qui fait tout pour empêcher son expulsion vers le Maroc, conteste à Bruxelles sa remise à la France.
Né en France, mais de nationalité marocaine, Hassan Iquioussen a affirmé qu'il était Français. Il a justifié sa fuite vers la ville belge de Mons par la demande de « quitter la France ». « Je n'ai pas attendu que le ministre se fasse plaisir en m'expulsant manu militari devant les caméras », a-t-il expliqué à la presse belge. C'est dire que l'imam marocain est prêt à quitter la France, mais pas pour rentrer au Maroc.
