Il est indéniable que la Coupe du monde 2022, qui se jouera au Qatar, est accompagnée d’une infinité de polémiques. Certaines sont axées sur la corruption qui a entaché l’octroi de l’organisation de la compétition mondiale à cette monarchie du Golf, quand d’autres évoquent la violation des droits de l’Homme et des traités écologiques en vigueur. La Fédération internationale de football (FIFA), elle, veut que toutes les polémiques en question soient dépassées et que l’on se concentre uniquement sur le football.
Dans un courrier adressé aux 32 pays participants à la Coupe du monde au Qatar, qui se tiendra entre le 20 novembre et le 18 décembre, la FIFA a, en effet, appelé à « se concentrer sur le football », et à « ne pas s'occuper des différentes polémiques concernant le pays organisateur ». « Nous savons que le football n'existe pas dans le vide, et nous sommes tout aussi conscients des nombreux défis et difficultés à caractère politique dans le monde. Mais s'il vous plaît, ne laissez pas le football être entrainé dans chaque bataille idéologique ou politique », a indiqué la FIFA dans une lettre révélée par Sky News.
Mondial 2022 : la FIFA refuse de faire dans la morale
Signée par son président Gianni Infantino et son secrétaire générale Fatma Samoura, la missive en question fait allusion à certaines positions qu’ont pris plusieurs sélections sur le respect des droits des travailleurs par le Qatar qui est, en outre, critiqué pour le coût environnemental de la compétition.
Le ton de la lettre est, à vrai dire, presque suppliant. Il dénote d’une peur certaine des revirements de dernières minute et d’un souci accentué de réussir l’une des Coupes du monde les plus controversées de l’histoire du ballon rond. « Vous portez sur vos épaules les espoirs et les rêves de votre nation et ses habitants [...]. Donc s'il vous plaît, concentrons-nous maintenant sur le football », écrit la FIFA. Aussi, Gianni Infantino et Fatma Samoura disent « essayer de respecter toutes les opinions et croyances, sans pour autant donner des leçons de morale au reste du Monde ». Les deux responsables, dans le même sillage, appellent au respect de la « diversité », en assurant que tout le monde sera le bienvenu au Qatar « quels que soient son origine, sa religion, ou sa nationalité ».
