Le Canada utilise-t-il les étudiants étrangers comme une main-d'œuvre bon marché ?

Etudiant avec drapeau du Canada - Etudiants algériens -

Au Canada, les étudiants étrangers diplômés ont bénéficié en 2021 d'une mesure gouvernementale qui les avait ravis ; celle de prolonger leur permis de séjour avec l'objectif de favoriser la reprise économique. Mais en prenant cette mesure, le gouvernement de Justin Trudeau utilise-t-il les étudiants étrangers comme une main-d'œuvre bon marché ?

Cette question mérite d'être posée, dans la mesure où 18 mois après cette décision, ces étrangers diplômés se retrouvent sans statut légal. Ce qui les empêche d'accéder à la résidence permanente. En tout cas, la réponse à cette question est disponible chez certains d'entre eux, qui pensent que le gouvernement canadien les a utilisés comme une main-d'œuvre bon marché.

« Je passe mon temps assis à la maison et je vis sur mes économies. Je ne sais pas combien de temps je vais devoir continuer comme ça », explique un étranger qui a eu son diplôme et qui exerçait comme comptable. Il n'a pas manqué d'exprimer son regret d'avoir choisi le Canada pour étudier et vivre. « Ce pays devrait apprécier davantage les étudiants étrangers et pas seulement les utiliser en guise de main-d’œuvre bon marché », confie-t-il à Courrier International.

Canada : Beaucoup d'étudiants étrangers ont déchanté

En 2021, ils étaient environ 50 000 étudiants étrangers à avoir profité de cette mesure de prolongation de séjour de 18 mois que le gouvernement canadien leur avait proposés. C'était « un moyen d'aider davantage de diplômés à combler des besoins urgents » dans certains secteurs d'activité et de leur permettre d'acquérir l'expérience professionnelle indispensable pour accéder à la résidence permanente.

Mais 18 mois après la prise de cette mesure qui arrive à échéance, beaucoup parmi ces 50 000 étudiants ont déchanté. L'expiration de leur permis de séjour les place dans une situation sans statut légal. Ils sont donc dans l'impossibilité de travailler. Pourtant, tous ces diplômés espéraient que cette mesure leur permettrait d'améliorer leur expérience professionnelle et gonfler leurs scores dans le système d’immigration à points en vigueur au Canada.

En fait, c'est en raison de la crise sanitaire qu'un retard a été accusé dans le traitement des dossiers d'immigration. De ce fait, ils se retrouvent en concurrence avec des candidats plus qualifiés que ces jeunes diplômés étrangers. D'ailleurs, le ministère de l'immigration a reconnu l'existence de ce retard dans le traitement des dossiers, en précisant qu'il est en train d'être rattrapé.

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