Dahbia. B, la meurtrière de la petite Lola, va payer pour son crime. En effet, la jeune femme, qui se trouve en détention provisoire, ne souffrait d'aucun trouble psychiatrique au moment des faits. C’est ce que révèlent les conclusions du rapport de l'expert, qui a analysé la personnalité de la suspecte.
L’affaire Lola, 12 ans, retrouvée morte dans une valise le 14 octobre dernier à Paris avait choqué les Français. Quelques heures après le drame, Dahbia B. une jeune femme de nationalité algérienne, a été interpellée. Suspectée du meurtre, elle est mise en examen pour « meurtre sur mineur de 15 ans » et « viol avec torture et actes de barbarie ». Dahbia B. qui a fait des aveux « glaçants » sur le meurtre est incarcérée depuis le 17 octobre à la maison d'arrêt des femmes de Fresnes.
Alors que de nombreux médias et criminologues continuent de dresser le portrait de Dahbia B ; en s’intéressant notamment à son profil et son milieu familial, l’enquête judiciaire poursuit toujours son cours. C’est dans ce cadre que le juge d’instruction en charge du dossier a reçu, le 28 novembre dernier, un rapport de l’expert psychiatre qui a examiné, Dahbia B., la meurtrière de Lola. Cette expertise psychiatrique estime que Dahbia B. ne souffrait d’aucun trouble psychiatrique au moment des faits. C’est ce qu'a révélé vendredi 9 décembre le journal Le Parisien, citant les résultats de l'expertise.
Dahbia B. « ne souffre d’aucun trouble » selon le rapport de l'expertise psychiatrique
L'expert psychiatre note « un trouble grave et complexe de la personnalité » et une « absence d'empathie et de culpabilité » de la part de Dahbia B. L’expert estime que la principale suspecte est « une personne dangereuse chez qui le risque de violence est très élevé ». Concernant le comportement de Dahbia B., l'expert psychiatre décrit une prédatrice : « l'autre devient sa proie, un moyen de jouissance sur lequel elle pose son emprise ».
Selon l'expert, Dahbia B. ne souffre « d'aucun trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli ou altéré son discernement ». Deux sources proches du dossier ont confirmé à l'AFP le sens de cette expertise. En cas de discernement aboli, l'irresponsabilité pénale peut être déclarée, empêchant la tenue d'un procès. En cas d'altération, le suspect est considéré comme accessible à une sanction pénale, mais sa peine peut être réduite. Cela ne devrait finalement pas être le cas pour Dahbia B. qui devrait pouvoir être jugée devant une cour d'assises.
Pour sa part, la défense de Dahbia B. a qualifié de « violation » du secret d’instruction, la divulgation dans les médias du rapport d’expertise psychiatrique. « La divulgation d'un nouvel élément de l'instruction, pourtant couvert par le secret, révèle un dysfonctionnement patent de notre système judiciaire […]. Au nom de quel droit une telle violation du secret peut-elle être admise dans une démocratie digne de ce nom ? » S'est insurgé Me Alexandre Silva, avocat de Dahbia B.