France : Voici les secteurs d'activités qui recourent le plus aux travailleurs immigrés

Cuisine d'un restaurant

À l’instar de nombreux pays développés, la France a toujours eu recours aux travailleurs immigrés. D’ailleurs certains secteurs dépendent essentiellement des travailleurs immigrés, comme le démontrent les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du ministère français du Travail.

Face à la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs, le gouvernement français envisage d’instaurer un titre de séjour « métiers en tension » permettant la régularisation de travailleurs sans papiers. « Aujourd’hui, soyons lucides, est-ce qu’on pense sincèrement que la restauration, les travaux agricoles et beaucoup d’autres secteurs tournent sans immigration ? […] La réponse est non ! » a affirmé le président Emmanuel Macron au Parisien, alors qu’il était interrogé sur le futur projet de loi sur l’immigration.

Et comme l’a si bien reconnu le chef de l'État français, de nombreux secteurs d’activité dépendent essentiellement des travailleurs immigrés. Ces derniers sont même surreprésentés dans certains secteurs d’activité, d’après une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, qui dépend du ministère du Travail), intitulée « Quels sont les métiers des immigrés ? »

Les travailleurs immigrés en France occupent principalement des emplois peu qualifiés, selon une étude de la Dares

Ainsi, près de quatre employés de maison sur dix (38,8 %) sont issus de l’immigration, une proportion quatre fois plus élevée que la part des immigrés dans la population en France, estimée à 10,3 %, selon la même source. Parmi les 87 familles d’activité professionnelle distinguées par la Dares, plus d’un tiers (35) emploie une proportion d’immigrés supérieure à la moyenne.

Outre les employés de maison, les immigrés sont également très actifs dans plusieurs autres secteurs d’activités. Il s’agit principalement d’emplois peu qualifiés. Ainsi, 28,4 % des agents de gardiennage et de sécurité sont des travailleurs immigrés, une part qui atteint 27 % chez les ouvriers non qualifiés du bâtiment, ou encore 22 % chez les cuisiniers, 19,3 % du personnel de l'hôtellerie restauration et 17,4 % des agents d'entretien, selon les chiffres de la Dares.

D’après cette étude, deux facteurs principaux expliquent la présence accrue d’immigrés dans certains secteurs : la pénibilité du travail et la tension sur le recrutement. Lorsqu’un métier est « en tension », des facilités peuvent être utilisées par les employeurs pour pallier le manque d’effectif en se tournant vers des immigrés. D’ailleurs le gouvernement compte réviser, début 2023, la liste des « métiers en tension » afin d’absorber la pénurie de main-d'œuvre, grâce aux travailleurs immigrés.

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