Les relations diplomatiques entre l'Algérie et l'Espagne traversent une période très difficile. Depuis plusieurs mois, l'Algérie a pris des mesures contre ce pays suite au changement de sa position par rapport à la question du Sahara occidental. Ces mesures ont lourdement impacté l'économie espagnole, ce qui a amené les hommes d'affaires du royaume à réclamer le règlement du conflit. Cependant, cette crise n'est pas prête d'être réglée. En effet, selon le journal espagnol El Independiente, le conflit ne sera pas réglé avant le départ du président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez.
Ce journal revient sur les prémices de la crise entre les deux pays. « L'année s'achève sur une crise non résolue, celle déclenchée par le gouvernement espagnol lorsqu'il a choisi en mars de soutenir les thèses marocaines dans le différend sur le Sahara occidental ». Il reproche au gouvernement de ne pas répondre à ses interrogations. « Les questions qu'il pose ont été répondues publiquement par le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération dans les différentes enceintes où elles ont été soulevées », indique le ministère Affaires étrangères dirigé par le socialiste José Manuel Albares.
Cependant le journal souligne que ces réponses du ministère sont en fait des réponses sans réponse. Concrètement, le ministère ne répond pas vraiment à ces questions de fond concernant la crise avec l'Algérie. Ainsi, des interrogations telles que : « quels canaux sont encore ouverts avec l'Algérie pour résoudre la crise entre les deux pays ? Où en est la possible résolution du conflit diplomatique et commercial entre l'Espagne et l'Algérie ? Confirmez-vous que le blocus commercial de l'Algérie vers l'Espagne est toujours en vigueur ? Quels résultats la demande d'aide envoyée par votre ministère à la Commission européenne après le blocus commercial a-t-elle donné ? » restent toujours en suspend.
Ce journal conclut que la situation entre les deux pays n'a pas évolué d'un iota depuis. Il affirme que certaines sources en Algérie indiquent qu'il « n'y a pas eu de changement, si ce n'est que certaines entreprises ont trouvé un moyen de contourner les restrictions via des pays tiers ». El Independiente conclut que selon ses informations il n'y aura pas de progrès tant que Pedro Sánchez restera à la tête du gouvernement espagnol. Il ajoute que les autorités algériennes sont convaincues que seul un nouveau gouvernement en Espagne pourra ouvrir la voie à la réconciliation.