En Belgique, la naturalisation ouvre les portes de l'emploi

C'est désormais bien établi : en Belgique, la naturalisation a un effet immédiat en matière de recherche d'emploi. En effet, les immigrés naturalisés ont plus de chances de décrocher un poste de travail que ceux qui ne le sont pas. L'effet serait même immédiat.

Selon une étude réalisée en décembre 2022 par Sousso Bignandi et Céline Piton, relayée par la Banque Nationale de Belgique, les immigrés naturalisés ont, en fait 7 % de chances supplémentaires de trouver un emploi en Belgique. Ce que les deux spécialistes révèlent de plus curieux, c'est que ladite naturalisation a un impact quasi immédiat en la matière.

Les spécialistes ont néanmoins constaté que cela ne s'applique pas forcément aux emplois publics. Toutefois, l'avantage qu'offre la naturalisation en matière d'emploi se fait davantage ressentir au fil du temps. En d'autres termes, même pour les emplois publics, la naturalisation finit par offrir un réel avantage.

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La naturalisation aide davantage les hommes que les femmes et avantage les migrants hors-UE

Sousso Bignandi et Céline Piton relèvent cependant un détail : « ce phénomène profite davantage aux hommes qu'aux femmes », assurent-ils. Aussi, les résultats de l'étude indiquent que les individus avec un niveau d'éducation moyen profitent moins d'une naturalisation que ceux ayant un haut ou un faible niveau d'éducation.

Il est également à signaler que le phénomène de cette étude s'applique mieux aux immigrés venus de pays en dehors de l'Union européenne. En effet, avant la naturalisation, ces personnes, contrairement aux Européens, sont vulnérables et désavantagées sur le marché du travail belge. Ainsi, notent les rédacteurs de l'étude, « l'obtention de la nationalité belge permet aux personnes immigrées de franchir plus facilement certains obstacles lors de la recherche d'un emploi ».

Notons que l'analyse s'est basée sur les données de la Banque Carrefour de la Sécurité sociale (BCSS) et de l'Enquête sur les Forces de Travail (EFT) de l'office belge de statistique Statbel pour la période allant de 2008 à 2014. Sousso Bignandi et Céline Piton rappellent qu'à l'époque, « l'obtention de la nationalité belge ne nécessitait pas l'apprentissage d'une langue ou le suivi d'un parcours d'intégration ». « Une seule condition devait être respectée pour en faire la demande : séjourner légalement dans le pays depuis au moins 7 années », précisent-ils.


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