La mairie de Nice en justice à cause d'une organisation musulmane

théâtre Lino-Ventura, Nice

En ayant mis à disposition gratuitement le théâtre Lino-Ventura à une association musulmane, en juin 2018 pour l’Aïd el-Fitr, la ville de Nice ne s’attendait assurément pas à des déboires avec la justice française. C’est pourtant le cas.

En effet, selon l’AFP, qui rapporte l’information, la ville de Nice a été « épinglée par la justice pour avoir gratuitement mis à disposition le parking et la salle du théâtre municipal Lino-Ventura à une association musulmane en 2018 pour l'Aïd el-Fitr ». C’était le 15 juin 2018, précisément.

La cour administrative d'appel de Marseille a estimé dans son arrêté du 19 décembre que l'Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM), bénéficiaire de cette « largesse », n'aurait pas dû être « regardée comme une association culturelle ». Autrement dit, l’UMAM ne « pouvait recevoir de subvention publique, sous quelque forme que ce soit, et ce en vertu de la loi sur la laïcité de 1905 qui stipule que la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

Philippe Vardon, président du principal groupe d'opposition au conseil municipal de Nice et membre de la direction nationale de Reconquête à l'origine de cette procédure, s'est même félicité de cet arrêté lundi lors d'une conférence de presse. Philippe Vardon, dont les propos ont été rapportés par des médias locaux, a déclaré que « c'est la deuxième fois, après le jugement en 2013 pour le loyer sous-évalué d'une mosquée installée dans des locaux municipaux, que la justice vient me donner raison dans ma dénonciation des compromissions entre la municipalité et un certain nombre d'organisations islamistes ».

Selon lui, l'UMAM est membre des musulmans de France (ex-UOIF, Union des organisations islamiques de France), « serait proche du mouvement des Frères musulmans ». La ville de Nice, qui avait gagné en première instance devant le tribunal administratif de Nice, en février 2021, a fait part de sa décision de se pourvoir devant le Conseil d'État, notant dans la foulée que « cette décision contestable et contraire à la législation en vigueur ». Qui aura le dernier mot ? Attendons pour voir.

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