Association Solidarité Diaspora : « les Algériens de l'étranger n'ont aucun droit »

Des Algériens fêtant la victoire de leur équipe en France

Dans le discours officiel, il est admis que la diaspora est un levier économique d’une importance capitale. D’ailleurs, les hauts responsables ne ratent aucune occasion pour mettre en avant la valeur ajoutée que celle-ci peut apporter. Le discours est-il en diapason avec la réalité des politiques mises en place ? L’Association Solidarité Diaspora, dont le siège est à Marseille, apporte quelques éléments de réponse.  

Dans un entretien qu’il a accordé au journal arabophone El Khabar, le président de ladite association, Youcef Bouabboune, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger l’attitude de l’Algérie à l’égard de sa diaspora, notamment celle établie en France. « Tout le monde crie le slogan "la diaspora fait partie intégrante de ce pays (l’Algérie, NDLR)", mais en réalité celle-ci n'a pas le moindre droit », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « en guise d’exemple, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré récemment que le nombre d’Algériens vivant en France est supérieur à 5 millions, alors est-il raisonnable que 5 millions d'Algériens ne soient représentés que par quatre députés ? »

Diaspora algérienne : La création d'un ministère délégué préconisée

L’Association Solidarité Diaspora, dans ce contexte, demande au chef de l'État « de bien réfléchir à l'octroi de plus de sièges à l'Assemblée nationale à la diaspora algérienne ». Aussi, préconise-t-elle « la création d'un ministère délégué dédié à la communauté algérienne à l’étranger », ainsi que la « nomination de médiateurs de la République à l'étranger ».

« Nous appelons également à lancer effectivement le Conseil suprême de la diaspora qui a été approuvé en 2008, ainsi que le fonds national dédié à la diaspora », a ajouté le président de l’Association Solidarité Diaspora. Le même responsable a rappelé les difficultés que rencontrent les Algériens de France à aller d’une rive à une autre de la méditerranée, notamment par voie maritime. « La société nationale des transports maritimes doit prendre au plus vite les mesures qui s’imposent pour l’acquisition de nouveaux navires », a-t-il insisté.

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