Un ancien premier ministre marocain s'attaque à Macron

Drapeau marocain

Entre la France et le Maroc, rien ne va plus. Les relations diplomatiques sont de plus en plus tendues, notamment après le vote par le parlement européen d'une résolution condamnant le royaume chérifien. Ces tensions sont confirmées par certaines décisions du gouvernement marocain, qui a annulé plusieurs rencontres programmées au Maroc. Le vote de cette résolution a aussi déclenché une levée de boucliers au royaume contre l'Europe en général et la France en particulier.

En effet, des personnalités de premier plan se sont attaquées à la France. Une campagne contre la France prend forme dans les médias marocains qui sont nombreux à accuser la France d'être derrière cette résolution. Parmi ces personnalités, l'ancien premier ministre marocain Abdelilah Benkirane qui n'a pas mâché ses mots en parlant de cette résolution. Cet ancien premier ministre accuse ouvertement la France d’être l’instigatrice de la résolution du parlement européen, appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc. Une résolution adoptée par une majorité écrasante du parlement européen, le 19 janvier dernier.

Ainsi, les Marocains ne digèrent pas encore le fait que le parlement européen ne protège plus le Maroc. C'est lors d'une réunion interne de sa formation politique que l'ancien premier ministre s'est attaqué à la France. En effet, selon le site du Parti pour la justice et la démocratie (PJD), Benkirane s'en est pris à Emmanuel Macron. « L’actuelle direction de la France ne comprend rien. Il y a une grande différence entre la présidence actuelle et l'ère De Gaulle et les autres », a déclaré le secrétaire général du PJD.

Abdelilah Benkirane a également estimé que la France a un « leadership qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et lorgne le gaz » algérien, mais « le Maroc n'a pas de gaz à vous donner […] Je leur dis que le problème du gaz sera résolu (à l'avenir), mais le Maroc restera le Maroc : un État libre, fort et indépendant ». Le leader du PJD a donc profité de l'occasion pour inclure l'Algérie dans son équation, malgré le fait qu'il parle d'une résolution du parlement européen. « Je ne reproche pas aux Français de vouloir se réconcilier avec l'Algérie », ajoute Benkirane en avertissant la France : ce rapprochement ne doit pas se faire au « détriment du Maroc », avertit l'ancien premier ministre de la mouvance islamiste.

Il faut dire que le vote de la résolution du parlement européen, même si elle a été bien accueillie par les organisations de la défense des droits humains au Maroc, a été condamnée par le parlement et les partis politiques locaux. Les responsables et hommes politiques marocains continuent donc leur fuite en avant concernant la question des droits humains, notamment en ce qui concerne la liberté de la presse.

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