Royaume-Uni : Facilitation de l'expulsion des délinquants étrangers

Sans-papiers

Les pays européens durcissent de plus en plus leur législation, pour lutter contre l'immigration clandestine. Le Royaume-Uni, à titre d’exemple, vient d’adopter une nouvelle loi permettant d’expulser des « délinquants étrangers ».

En effet, selon les nouvelles mesures du gouvernement conservateur au Royaume-Uni, en vigueur depuis lundi 30 janvier,  « l’ordre d'expulsion d'un délinquant étranger se disant victime d'esclavage moderne ne sera plus automatiquement suspendu en attendant que son cas soit examiné ». Sont concernés notamment, « les étrangers condamnés à toute peine de douze mois de prison ou plus, ou qui ont été condamnés pour des crimes ou délits graves comme meurtre, terrorisme ou infraction sexuelle, ou posant un risque pour la sécurité nationale ».

Avant cette date, « quand un délinquant étranger se disait victime d'esclavage moderne, toute tentative d'expulsion était suspendue en attendant que son cas soit examiné », a expliqué le ministère britannique dans un communiqué. « Les nouvelles mesures empêchent désormais ceux qui ont dans le passé fait de fausses déclarations à cet égard de bénéficier des protections empêchant leur expulsion », explique-t-on dans la nouvelle loi.

Il y mentionne également que « les changements qui entrent en vigueur signifient que si vous avez commis une infraction, nous avons le pouvoir de refuser de vous protéger et de vous chasser de notre pays ». Concrètement, « les agents qui étudient les dossiers devront désormais prendre en considération des preuves objectives d'esclavage moderne et non de simples suspicions », comme annoncé par le Premier ministre, Rishi Sunak, en décembre dernier, en présentant son plan pour lutter contre l'immigration illégale.

Sort des victimes de l'esclavage moderne en Grande-Bretagne

Le  gouvernement conservateur de Rishi Sunak s'efforce, ainsi, selon les observateurs, « de résoudre la saturation de son système d'asile, mis à rude épreuve par les arrivées record de migrants par la Manche, et les failles du système susceptibles d'être exploitées ». « Il est totalement injuste que de véritables victimes d'esclavage moderne doivent attendre longtemps avant de bénéficier de la protection dont ils ont besoin à cause d'abus flagrants du système», a déclaré dans un communiqué la ministre de l'Intérieur Suella Braverman.

L’exemple le plus concret, selon le gouvernement britannique, est celui d’un homme condamné pour viol, mais qui a contesté la procédure d'expulsion dont il faisait l'objet en affirmant être victime d'esclavage moderne et a été laissé en liberté en attendant, période pendant laquelle il a commis un autre viol et se trouve toujours sur le sol britannique.

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