Expulsé de Belgique, l'imam Hassan Iquioussen continue de défrayer la chronique. En effet, cet imam d'origine marocaine, qui a occupé le champ médiatique pendant plusieurs semaines, est de retour au-devant de la scène. Cette fois, c'est pour un procès en diffamation intenté contre le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Ainsi, même si l'affaire de cet imam a connu son épilogue avec son expulsion vers le Maroc, Hassan Iquioussen revient et reprend vie médiatiquement cette semaine. Cette fois, c'est le ministre français qui fait les frais de ce retour et devrait comparaître au tribunal de Paris le 16 février. Accusé de diffamation à l’encontre de l’imam marocain Hassan Iquioussen, Darmanin devra répondre de ses déclarations, notamment sa présentation de l'imam comme un « délinquant, un séparatiste et un fuyard ».
À la suite de ces déclarations, l'imam marocain avait porté plainte par l'intermédiaire de ses avocats. Cette plainte a été déposée le 21 octobre 2022. Les avocats de l'imam avaient alors saisi la justice pour diffamation publique à l’encontre de leur client. Les accusations contre le ministre français ont toutes un lien avec ses déclarations lors du départ de l'imam en Belgique. Les avocats reprochent notamment à Gérald Darmanin d’avoir qualifié l'imam marocain de « délinquant, séparatiste et fuyard ». Ces avocats reprochent également au ministre français d’avoir affirmé que Hassan Iquioussen avait « des choses à se reprocher » et s’était « soustrait à la décision de justice ».
Le feuilleton Hassan Iquioussen revient donc avec un nouvel épisode. L'ex-imam de Lourches, dans le nord de la France, avait fini par être expulsé vers son pays d'origine, le Maroc. Poursuivi en France, car accusé de tenir « un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France », il a « fui » – ou a passé la frontière – vers la Belgique où il est arrêté et expulsé à l'issue d'une procédure judiciaire.
Après expulsion, Gérald Darmanin avait déclaré :« Je me réjouis de la coopération que nous avons eue avec la Belgique. Je voudrais sincèrement remercier le gouvernement belge et les autorités marocaines qui étaient à notre écoute pour expulser ce monsieur qui n’avait rien à faire sur le territoire français et européen ». Le 16 février, cette affaire connaîtra donc de nouveaux rebondissements, même si l'imam est désormais installé au Maroc.