Crise avec l'Espagne : L'Algérie accuse l'UE de « parti-pris » en faveur de Madrid

L'Algérie et l'Espagne traversent une crise politique aiguë. Cette crise a eu un impact considérable sur les échanges commerciaux. L'Espagne a fait appel à l'Union européenne dans ce conflit pour faire pression sur l'Algérie. Une attitude que l'Algérie ne cesse de condamner.

Ainsi, dans ce contexte tendu entre l'Algérie et l'Espagne, qui bloque certaines opérations commerciales entre les deux pays, le gouvernement espagnol a fait appel à l'Union européenne. José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, avait expliqué récemment qu'à « chaque fois que nous détectons une opération bloquée, nous continuons à l'envoyer à la Commission européenne, car la politique commerciale est une politique commerciale commune ». Et d'ajouter : « c'est l'UE qui a les instruments, tant pour le dialogue que pour la réponse, et il y a des contacts entre les autorités européennes et algériennes ». C'est ainsi qu'Albares s'était exprimé sur les éventuelles démarches qui pourraient être menées contre l'Algérie pour ses actions dans le cadre de l'Accord d'association entre les Vingt-sept et l'Algérie.

Cette démarche n'est pas du tout du gout d'Alger. En effet, la position de l’Union européenne sur le conflit avec l’Espagne a été dénoncée à plusieurs reprises par l'Algérie qui souligne le « parti-pris » de Bruxelles en faveur de Madrid. Le jeudi 16 février, l’Algérie a réaffirmé cette position. En effet, en réponse aux déclarations faites par Denis Redonnet, Directeur général adjoint, de la Direction générale pour le Commerce international, de la Commission européenne, un haut responsable au ministère algérien des Affaires étrangères a accusé Bruxelles d’entretenir « sciemment la confusion entre les dimensions politique et commerciale » de la crise entre l’Algérie et l’Espagne.

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Ce responsable, qui s'est exprimé dans une déclaration à l'agence de presse officielle (APS), reproche au responsable de la Commission européenne de garder le silence sur « l’attitude obstructionniste » du gouvernement espagnol, qui « bloque l’adoption des priorités du partenariat, négociées et finalisées depuis de nombreux mois, dans le cadre de la politique européenne de voisinage ».

Le haut responsable algérien accuse également l'Europe de garder le silence « sur l’attitude irresponsable de ce même pays, l’Espagne, qui instrumentalise de manière abusive, la règle du consensus pour bloquer la convocation du Conseil d’association, organe politique statutaire chargé d’évoquer toutes les questions, tant politiques, économiques que commerciales ». Il conclut que « ces gesticulations et pressions de l’Espagne sont contre-productives » et « ne nous impressionnent guère ».


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