Immigration Canada : « Des délais inacceptables », déplore un ministre québécois

Drapeau du Canada et du Québec

Le Québec continue à dénoncer la politique de l’immigration canadienne, qui fait perdre bien des compétences à la province. Cette fois-ci, c’est le ministre de l’Éducation québécois qui pousse un coup de gueule, en dénonçant une lenteur « inacceptable ».

Encore une fois, Immigration Canada est pointée du doigt. Et la goutte qui a fait déborder le vase est le départ d'une enseignante d’origine française travaillant à Montréal-Nord, à cause de la lenteur des procédures. La nouvelle, qui a vite fait le tour de la toile, n’a pas laissé indifférent le ministre québécois de l'Éducation, Bernard Drainville. Celui-ci a, en effet, vertement réagi. « Nous avons besoin de bras dans le réseau de l’éducation et nous ne pouvons que réitérer que la lenteur des délais chez Immigration Canada est inacceptable », s’est désolé le ministre.

Le tout a commencé quand Le Devoir, un quotidien publié à Montréal, a rapporté que Sarah Chauveau, enseignante à l’école primaire Sainte-Gertrude depuis quatre mois, a décidé de rentrer en France. La raison : des délais excessifs liés à la venue de son conjoint au Québec. Le conjoint, précise Le Devoir, « attend depuis six mois son autorisation de voyage électronique, un document qu’il faut obligatoirement présenter pour monter à bord de l’avion et qui permet d’atterrir au Canada ».

Immigration Canada : Ottawa accusé de laxisme et d'incompétence

Le ministre québécois de l’Éducation n’a pas été le seul à dénoncer cette situation. Des partis – notamment ceux de l’opposition – se sont empressés à le faire. C’est le cas du chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, qui déplore le départ d’une personne qui était « un plus » pour la société québécoise, causé par le laxisme d’Ottawa. Le député Andrés Fontecilla, lui, exige que les délais soient raccourcis « au maximum ». La porte-parole du Parti québécois, Méganne Perry Mélançon, estime que le cas de Mme Chauveau est une preuve supplémentaire de « l’incompétence d’Ottawa ». « La pénurie d’enseignants est réelle et nous déplorons ces délais », a-t-elle insisté.

À noter que ce n’est pas la première fois qu’Immigration Canada s’attire les foudres du Québec. Ce dernier ne rate aucune occasion pour dénoncer les délais de traitement des dossiers qui ne font que s’allonger. Le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté a, lui, de tout temps réfuté une quelconque injustice ou mauvaise foi. Comme raison à cette lenteur, il évoque un nombre très important de dossiers à traiter : au moins une trentaine de milliers, selon le même ministère.

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