L'attente interminable d'une famille au port d'Alger

vue sur le port d'Alger

Les traversées maritimes entre la France et l'Algérie se suivent, mais ne se ressemblent pas. Elles présentent cependant certaines similitudes, notamment dans le calvaire que vivent les voyageurs qui doivent faire face à l'anarchie et aux énormes retards causés justement par cette anarchie visible au niveau des ports et à bord des navires de la compagnie maritime nationale Algérie Ferries.

Il faut toutefois savoir que l'anarchie n'est pas toujours le responsable des retards accusés par les traversées de la compagnie maritime algérienne. Dans certaines situations, même Algérie Ferries est innocente des retards subis par les nombreux voyageurs qui fréquentent ses navires. Les employés des ports, les éléments de la police des frontières et les agents des douanes peuvent aussi être responsables des désagréments subis par les milliers de passagers algériens.

C'est le cas cette fois à l'occasion d'une traversée effectuée par Algérie Ferries à bord de son nouveau mastodonte, le Badji Mokhtar III. Selon le témoignage d'une femme publié sur une page Facebook dédiée aux traversées d'Algérie Ferries et aux vols d'Air Algérie, la traversée est celle qui a démarré du port de Marseille vers celui d'Alger à la date du 18 février 2023. Elle précisera d'emblée dans son long commentaire que « le départ s'est bien passé » et que le bateau qui la transportait, elle et son mari, est arrivé au port d'Alger à 9 h.

Au port d'Algérie, personne pour renseigner les passagers

« Le temps de descendre du bateau […] on est resté au port de 10 h 30 jusqu'à 18 h, sans aucune information. Il n'y avait personne pour nous renseigner », témoigne cette Algérienne de France qui voyageait avec son mari à bord d'un véhicule.

« Les gens étaient fatigués. Je n'en pouvais plus et je voulais savoir pourquoi toute cette attente. J'ai pris la décision d'aller chercher une réponse et je suis partie très loin au niveau de leurs bureaux pour trouver au moins quelqu'un pour me renseigner et je n'ai trouvé personne », raconte-t-elle avec une certaine amertume mélangée à de la colère.

Des douaniers qui arrivent à 17 h et des passagers en colère

« À un certain moment, les gens commençaient à s'énerver et à klaxonner, et c'est uniquement vers 17 h que des douaniers sont venus nous expliquer qu'ils étaient occupés avec le départ parce que le bateau devait repartir le même jour à Marseille », poursuit la dame dans son témoignage publié sur Facebook et qui a reçu des dizaines de commentaires de la part d'internautes mécontents.

Il faut dire que selon le même témoignage, même l'opération de contrôle a pris du temps puisque les douaniers ont vidé tous les véhicules et les ont inspectés en profondeur, rendant ainsi la vie dure aux passagers qui voyagent avec une grande quantité de bagages, notamment sur les toits des véhicules. Ce que semble ne pas aimer l'internaute qui a témoigné, car pour elle, c'est l'adage qui dit que « les bons paient pour les mauvais » qui a fait que d'autres « ont été punis ». Elle ne manquera pas de signaler qu'elle a enfin quitté le port à 18 h 20 avant de prendre la direction d'Oran avec son mari.

Publication sur le groupe Facebook
Publication sur le groupe Facebook « Les Algériens Dans Le Monde » - Source : Facebook
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