Nora, une Franco-Algérienne recherchée à tort par Interpol pendant 10 ans

Police française - Algérien - Viol - Arrestation

Nora, une française d’origine algérienne, âgée 51 ans, aura vécu un cauchemar pendant  dix ans. Une période durant laquelle elle ne quittera pas le sol français, car elle était sous le coup d'une notice rouge d'Interpol, un message de signalement international qui n’a été retiré par la commission de contrôle des fichiers d'Interpol qu’en octobre dernier 2022. 

Selon Le Parisien qui relate les faits, tout a commencé pour cette mère en 2010. À cette période, Nora, en instance de divorce avec son mari de l'époque, Abdelhalim, obtient tout de même la garde de ses enfants, avec droit de visite et la moitié des vacances pour le père.

Ce dernier se rend en Algérie durant l’été de la même année pour des vacances avec ses deux enfants. Sauf que les enfants ne retourneront pas en France. Le père décide en effet de les scolariser sur place. Au bout d'un an sans voir ses enfants, Nora décide de se rendre sur place dans le cadre de son droit de visite et rentre avec eux. De retour dans le Var, où elle résidait à l'époque, le juge lui donne raison et prononce le divorce aux torts exclusifs du mari.

Son désormais ex-mari ne l’entend pas de cette oreille. Saisi par Abdelhalim, un juge d'instruction lance un mandat d'arrêt contre Nora « pour enlèvement et détournement de mineur ». Une demande d'extradition est faite à la France et la mère des deux enfants est condamnée par contumace à 20 ans de réclusion criminelle.

C’est le début non seulement d’un bras de fer, mais également d’un calvaire pour Nora qui découvre l'existence de cette notice rouge. « J'étais très en colère, mais je me suis résignée. Je me suis dit que j'allais gaspiller mon temps et mon argent à lutter contre un mastodonte comme Interpol. Je me suis consacrée à mes enfants et à mon travail, même si au fond de moi, je savais que la situation n'était pas normale », témoigne-t-elle.

Ce n’est qu’en 2021 que la mère de famille décide de faire face et de réclamer la suppression de ce mandat international. « J'ai été victime d'une injustice. Mes droits ont été bafoués en raison d'une procédure abusive », explique-t-elle. Aujourd'hui, elle assure ressentir à la fois un grand soulagement et un sentiment de liberté.

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