Pas de crise, mais des petites turbulences, selon l'ambassadeur de France au Maroc

Drapeaux du Maroc et de la France

Entre la France et le Maroc, la crise diplomatique s'installe dans la durée. Les deux pays n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente pour dépasser leurs différends. Cependant, cette crise n'est pas une évidence pour tout le monde. L'ambassadeur de France au Maroc a tenté de minimiser les tensions entre les deux pays. Christophe Lecourtier a affirmé dans une interview au journal Arab News qu'entre les deux pays, il n'y a pas de crise diplomatique, mais plutôt des « incompréhensions », des « quiproquos », voire de « petites turbulences ».

Les observateurs de la scène politique sont unanimes à dire que rien ne va entre la France et le Maroc. Les derniers évènements concernant la résolution du parlement européen12 confirment le froid qui caractérise les relations entre les deux pays. C'est dans ce contexte que l'ambassadeur de France au Maroc a tenté de relativiser cette crise latente. Pourtant, tous les éléments contredisent cet ambassadeur, à commencer par la visite du président français dans le Royaume, qui était attendue pour le début d’année, et qui se fait de plus en plus attendre. Le non-remplacement de l’ambassadeur marocain en France depuis la mi-janvier est également révélateur du malaise franco-marocain.

La visite d'Emmanuel Macron au Maroc aura bel et bien lieu

Christophe Lecourtier a par ailleurs considéré que l’heure est à « la clarification afin de retrouver un dialogue constructif avec le Maroc ». Un dialogue qui devra prendre forme avec la visite attendue d’Emmanuel Macron dans le Royaume. Une visite qui aura bel et bien lieu, selon cet ambassadeur, qui affirme que le « report » de la visite n’est pas lié aux tensions qui traversent les deux pays et explique qu'elle « fait l’objet de beaucoup de travail en amont de part et d’autre, afin de refonder le partenariat d’exception qui existe entre la France et le Maroc ».

L'ambassadeur de France au Maroc a également fait appel au passé pour construire l'avenir. « Nous avons construit, depuis l’indépendance du Maroc, une relation très intéressante, mais aujourd'hui nous sommes dans un autre siècle. Il y a d'autres enjeux pour le Maroc. La France aussi a changé et il est donc assez logique, et même nécessaire, de revisiter notre partenariat », a-t-il affirmé. Il conclut sur ce sujet que « la visite du président de la République, lorsqu'elle interviendra, doit permettre de poser avec le Maroc un certain nombre de jalons importants pour démontrer ce caractère d'exception entre les deux pays et qui se prolongera dans les 10, 20 ans à venir. Le terme d'exception veut bien dire ce qu'il veut dire. Il y a donc des exigences de part et d’autre ».


  1. L'UE vote une résolution pour condamner les agissements du Maroc 

  2. Résolution du parlement européen : Le Maroc se fâche contre l'Europe 

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