Crise Algérie-Espagne : Josep Borrell est convaincu qu'une solution est possible

Josep Borrell

La crise diplomatique entre l'Algérie et l'Espagne s'installe dans la durée. Pour l'instant, aucun élément ne présage l'apaisement entre ces deux pays. Cependant, cette crise n'arrange pas l'Union européenne, dont le haut représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, s'est exprimé sur le froid qui caractérise les relations algéro-espagnoles.

En visite en Algérie le 12 et 13 mars, le haut responsable européen Josep Borrell i Fontelles a évoqué la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne. Le diplomate a estimé dans une interview accordée au journal arabophone El Khabar qu’une solution « est possible ». « Je suis convaincu qu’une solution est possible et nous devons œuvrer ensemble pour la trouver rapidement, dans notre intérêt mutuel, pour surmonter les blocages existants et éliminer toute entrave à nos échanges », avait-il déclaré, confirmant que l'Union européenne joue le rôle d'intermédiaire dans cette crise.

Le diplomate européen, d'origine espagnole, a considéré que « les entraves sérieuses introduites depuis juin 2022 par l’Algérie aux échanges commerciaux avec l’Espagne, à l’exception du gaz, ont été préjudiciables ». « Ce blocage est très préjudiciable à la mise en œuvre de notre Accord d’association et n’est dans l’intérêt de personne », affirme donc Josep Borrell.

L'Accord d'association n'est pas mis en œuvre

Par ailleurs, Josep Borrell a montré le peu d'intérêt que donne l'institution qu'il représente à la renégociation de l'Accord d'association Algérie-Union européenne. Josep Borrell estime qu'« il faut plutôt rediscuter de sa mise en œuvre ». « C’est plutôt de la mise en œuvre de cet accord qu’il faudrait rediscuter. Comment exploiter tout son potentiel ? Nous devons être plus pragmatiques et efficaces, et cela, dans tous les domaines », a-t-il affirmé

Pour le représentant de l'Union européenne, si l'Accord d'association ne donne pas de résultats, c'est en grande partie en raison de sa non-application, notamment du côté algérien. « Comme les autorités algériennes, nous pensons qu’il existe un énorme potentiel non réalisé dans ce domaine. Pour l’exploiter, il nous faut améliorer la mise en œuvre de l’accord en vigueur. Les règles qu’il prévoit doivent en particulier être pleinement respectées, sans discrimination. Toutefois, nous sommes bien sûr prêts à écouter des propositions concrètes selon les règles prévues par l’accord et sur la base de ce que nous faisons déjà avec d’autres partenaires », conclut-il sans toutefois adhérer pleinement à la nécessité de renégocier l'accord.

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