La crise économique mondiale a impacté le pouvoir d'achat des Français. Les classes moyennes sont les plus touchées et ont du mal à joindre les deux bouts, malgré quelques aides du gouvernement. C'est le résultat d'une tendance inflationniste qui use leurs portefeuilles. Les autorités financières du pays ont affirmé que cette inflation n'est pas conjoncturelle. Cependant, la Banque de France est plus optimiste que les mois passés.
En effet, cette banque affirme, dans ses dernières prévisions publiées ce lundi 20 mars, que la croissance va doubler pour 2023. Elle prévoit désormais une progression de 0,6 % du produit intérieur brut (PIB), contre 0,3 % envisagé jusqu’alors. Du côté de l'inflation, les nouvelles sont également bonnes pour les Français. La Banque de France prévoit une baisse de cette inflation. « Il y a un peu plus de croissance et un peu moins d’inflation », affirme donc le chef économiste de la banque centrale, Olivier Garnier. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s'établirait à 5,4 % en moyenne annuelle en 2023, contre 6 % attendu jusqu'ici.
Le bulletin d'information de la Banque de France révèle également que l’inflation alimentaire a pris le relais de l’inflation énergétique comme principal moteur de la hausse des prix. Cette inflation devrait atteindre son pic « vers la fin du premier semestre », affirme Matthieu Lemoine, qui a participé à l'élaboration de ce bulletin.
Ainsi, le changement produit dans certains facteurs a positivement impacté l'économie française. En effet, en fin de compte avec une inflation (en particulier énergétique) moins forte qu’attendu, et « une croissance plus élevée de la demande mondiale », l'économie française se portera mieux.
Pour l'année 2024, la Banque de France table sur un net regain de croissance (1,2 % comme anticipé dans les précédentes prévisions). Cette croissance atteindra 1,7 % en 2025, affirme encore la Banque de France. Ce redécollage serait notamment soutenu par un regain de consommation des ménages (+1,5 % en 2024 et +1,6 % en 2025), dont la rémunération devrait connaître une progression plus dynamique que ces dernières années. Par ailleurs, en ce qui concerne l'emploi, le taux de chômage connaîtrait une hausse « transitoire » en 2023 et 2024 avant de réamorcer une « décrue » dès 2025.