Les prix du pétrole connaissent une véritable déroute ces derniers jours, en raison de fortes turbulences dans le secteur bancaire. Ce lundi 20 mars, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une baisse importante. Il est cédé à 72,71 dollars le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a connu une baisse plus importante. Il est cédé à 66,69 USD le baril. Soit un recul de plus de 7 dollars par rapport à la semaine passée. Devant cette situation inquiétante pour certains analystes, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) reste dans l'expectative.
Les marchés pétroliers sont donc très secoués par la panique bancaire aux États-Unis et en Suisse. Cette panique a aussi pris les investisseurs, qui redoutent que la crise bancaire ne s'étende à tous les secteurs et n'entraîne un ralentissement mondial et une moindre demande en pétrole. Les investisseurs ont également vendu beaucoup de barils ces derniers jours en raison d'une poussée d'aversion au risque dans un contexte de marché volatil.
Devant cette situation alarmante pour certains, l'OPEP+ n'a pas encore pris de décisions pour juguler la chute des prix. Selon le cabinet de conseil Energy Aspects Ltd, cette organisation ne veut pas se précipiter, même si elle surveille étroitement l’évolution du marché pétrolier. Ce cabinet indique que l'OPEP+ « attendra probablement que les marchés financiers se calment avant de décider si elle doit réagir à la déroute du pétrole en réduisant la production ».
« Il serait prématuré pour l’OPEP+ d’agir sans d’abord comprendre quels sont les risques », ont ajouté ces analystes dans une note aux clients, en assurant que la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne « doivent s’attaquer aux conditions du marché avant que l’OPEP+ ne fasse quoi que ce soit ».
Il faut dire que cette organisation va se réunir le 3 avril pour décider de la stratégie à adopter. Cependant ,les analystes du cabinet de conseil Energy Aspects Ltd révèlent que « des sources de l’OPEP notent que la demande de brut reste extrêmement robuste et est en contradiction avec la vente massive de la matière première ». Lors de la réunion du 3 avril, le comité de suivi du groupe de l'OPEP+ peut toutefois recommander une modification de la production si les prix continuent à baisser.
