Le cours du pétrole continue sa chute vers les abimes

Pétrolier

Pris dans la tempête financière, les prix du pétrole ne cessent de dégringoler sur les marchés. L'or noir a perdu plus de 10 % de sa valeur ces derniers jours. Il traverse sa pire semaine depuis plusieurs mois.

En effet, les prix sont en dessous du niveau de décembre 2021. Ce samedi 18 mars, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une baisse importante. Il est cédé à 72,47 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a connu une baisse plus importante. Il est cédé à 66,34 USD le baril. Soit un recul de plus de 7 dollars par rapport à la semaine passée. Les marchés pétroliers ont réagi à la crise que connaît le secteur bancaire en Europe et aux États-Unis.

Les marchés pétroliers sont donc très secoués par la panique bancaire aux États-Unis et en Suisse. Cette panique a aussi pris les investisseurs qui redoutent que la crise bancaire ne s'étende à tous les secteurs et n'entraîne un ralentissement mondial et une moindre demande en pétrole. Les investisseurs ont également vendu beaucoup de barils ces derniers jours en raison d'une poussée d'aversion au risque dans un contexte de marché volatil.

Ainsi, le fiasco de la SVB et celui du Credit Suisse ont soulevé de grandes inquiétudes sur tout le secteur bancaire, provoquant une crise de liquidité et des chutes en série des actions dans de nombreuses banques européennes. La peur d'une crise plus profonde prend donc le dessus sur toutes les déclarations rassurantes des responsables du secteur financier. Il faut dire que c'est une réaction logique des investisseurs qui ont tendance à se retirer des actifs risqués comme le pétrole et à investir dans des secteurs plus sûrs.

L'OPEP se veut rassurante

Réagissant à la situation du marché pétrolier, l’OPPE considère que la chute des prix du pétrole est due à des craintes financières et non à un déséquilibre entre l’offre et la demande. Des délégués de cette organisation ont déclaré à Reuters que leur institution s’attend à ce que le marché se stabilise. Cette chute est « purement financière et n’a rien à voir avec la demande et l’offre de pétrole », affirment donc ces délégués qui indiquent que l'OPEP attendra que la situation « se normalise bientôt ».

Les commentaires des délégués atténueront toute spéculation selon laquelle l’OPEP envisage de nouvelles mesures pour soutenir le marché. La prochaine réunion politique du groupe n’aura pas lieu avant juin 2023, mais un groupe consultatif de ministres clés se réunira le 3 avril pour étudier la question. Cependant, pour l'instant, cette organisation n'envisage aucune mesure pour atténuer la chute des prix.

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